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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

Pourquoi si peu d’amour pour « pis » ?

Wilmet

Il s’exprime pis que moi !

Cette utilisation ne me choque en rien. Pis est un adverbe, et il est utilisé dans ce cas exactement de la même manière que le seraient mieux, plus ou moins, adverbes de la même famille.

Je citerais la Grammaire Critique du Français (3e édition), section 685 concernant les sous-phrases adverbiales, par exemple Il est plus grand que je ne pensais. Wilmet nous cite comme articulation avant le que :

Adverbes concernés : ailleurs, ainsi, aussi, autant, autrement, davantage (l’archaïsme davantage que jugé «vulgaire», allez savoir pourquoi), mieux, moins, pis, plus, plutôt, si, tant, tellement. Plus l’adjectif tel, les deux adjectifs comparatifs «synthétiques» meilleur, pire, les deux adjectifs de sens «extrinsèque» autre et même. […]

(La graisse est mienne, pour faire ressortir pis et pire.)

Selon Wilmet, donc, on a également comme usage possible : Il s’exprime pire que moi !, par utilisation d’un adjectif en lieu et place d’un adverbe. Le sens me paraît identique, et aucun des deux ne me choque.

Je faisais dire à Wilmet ce qu’il ne dit pas : pire et meilleur peuvent en effet introduire des sous-phrases adverbiales, mais pas avec n’importe quel verbe. Les verbes d’état, par exemple, mais pas des verbes comme aller, parler, ou s’exprimer. Et si aux petites heures nocturnes, l’utilisation de pire ne me gênait pas, en plein soleil il semble bien qu’elle pose problème.

C’est pas pis !

Là encore, on substituerait facilement mieux ou meilleur, je ne vois donc pas d’obstacle à utiliser pis là où on a pris l’habitude d’utiliser pire. La langue étant ce qu’on en fait, et pis restant compréhensible, je pense que je vais me mettre à l’utiliser un peu plus souvent là où l’adverbe est attendu de préférence.

Grevisse

Concernant ce que disent Grevisse et al., avec qui Wilmet n’est manifestement pas très d’accord, on peut lire que pis est en fait généralement un adjectif (mais peut aussi être un nom ! de même que pire peut l’être dans c’est pas le pire, on pourrait dire c’est pas le pis); néanmoins, Grevisse accorde la concurrence faite par pire, tout en citant l’exemple de Diderot Ce qu’il y a de pis, qui me semble très proche de C’est pas pis.

Les lapins

Comme réflection nocturne, je dirais que pis souffre aussi d’une homonymie avec le pis de, par exemple, la vache. Le pis était néanmoins à une époque le mot désigné pour ce qui est désormais le sein (la mamelle de la femme).

Le pire remplace-t-il le pis comme les lapins remplacèrent les connils ?


Réponse bonus : oncques n’en ai vu parler chez quelque grammairien plus extensivement qu’en une ligne lapidaire.

Une explication un peu moins académique pourrait être:

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