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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

Is “oeuf à la coque” slang for “soldier” or “idiot”?

I am not an expert, but I think the translation is wrong. I never heard “oeuf à la coque” as a synonym for jerks. Maybe it was something that people used to say back then, but here again, it would be the first time I hear that.
So I also think the expression is used because of the heat, because characters are “baking” (or “being baked”) outside, and this expression is really common for being hot.

En ancien argot faire l’œuf désigne faire l’imbécile, par opposition a l’expression contemporaine tête d’œuf qui désigne un intellectuel.

Dans la même œuvre on peut en trouver un exemple:

« Léon, qu’on lui a dit le matin où il débutait, fais pas l’œuf dans ta nouvelle place ! Te fais pas repérer pour tes idées à la manque… »

Source : https://fr.wiktionary.org/wiki/faire_l’œuf

From Celine point-of-view,
oeuf à la coque, was …
a jerk. I’m not sure if he meant “a upper-middle class man” ? Or a “lesser-middle classe man”
(Sorry I’m french, and I can’t figure out what he meant (deprecated maybe ?)

Yeah, that’s, in the point of view of Celine’s narrator : a jerk, I think.

Le français, comme sans doute d’autres langues, possède des expressions qui combinent des situations mal à propos à des circonstances ou des entités pour lesquelles ces conditions seraient mieux appropriées :

  • Il pleut il mouille, c’est la fête à la grenouille → comptine enfantine qui illustre l’envers du proverbe plus général Le bonheur des uns fait le malheur des autres.

  • un vent à écorner les bœufs → il vente assez pour que les mouches n’embêtent pas si l’on veut écorner des bœufs, mais il vente assez pour que certaines activités soient difficiles (jouer au tennis), désagréables (s’aventurer dans un blizzard) ou même dangereuses (partir en bateau sur une mer démontée).

Dans un registre plus catégoriquement négatif…

  • Mais c’est du (communisme/capitalisme/sensationalisme/clientélisme/…) ! → s’utilise pour insinuer que l’on reconnaît une certaine philosophie ou idéologie comme existante et ayant ses adeptes, mais que l’on y adhère nullement, et qu’au contraire on la rejette sous toutes ses formes, aussi diluées soient-elles. Ces idées seraient bonnes pour les adhérents du …-isme. On trouve un exemple similaire peu après la citation mentionnée dans le texte de Céline : T’es un anarchiste et puis voilà tout !
  • C’est bon pour les vidanges/les orties → ça fera très bien, ce sera parfaitement à sa place, avec ce qui est (devenu) indésirable.

Dans ce qui suit, j’entends montrer qu’il y a sur la terrasse « la fête aux œufs à la coque », plutôt qu’une « bande d’œufs à la coque » bipèdes assise aux tables.


Céline et ses œufs à la coque

On pourrait au premier abord penser que la terrasse n’est bonne qu’à la consommation de petits déjeuners, personnifiés ici par des œufs à la coque, mais que pour la consommation d’alcool qu’envisagent potentiellement les étudiants, l’intérieur du café conviendra mieux. Mais rien dans le texte ne valide par la suite cette interprétation.

On apprend par contre dès la phrase suivante que la température ce jour-là est désagréablement élevée, et la suite élabore à ce sujet. On peut donc en effet penser que la température sur la terrasse est peut-être plus appropriée aux œufs à la coque qu’aux deux étudiants, qui s’installeront donc à l’intérieur du café.

Il nous resterait maintenant à savoir si oui ou non il y a des gens sur ladite terrasse. L’auteur ne nous renseigne pas à ce sujet…

Dans l’affirmative, on assimilerait en effet ces gens à des œufs à la coque, ce qui serait déjà bien condescendant si ce n’était carrément injurieux, à cause de la sémantique de l’œuf (faire l’œuf → faire l’imbécile, une tête d’œuf → un idiot) et possiblement en sautant de l’œuf à l’oiseau, réputé peu futé par diverses expressions courantes (avoir une cervelle d’oiseau/de moineau, avoir une tête de linotte, être bête comme une oie).

Mais il me semble que cette chaleur étouffante que ressentent les deux étudiants est aussi ressentie par les Parisiens en général, puisque l’on sait par la suite que les rues sont désertes, et que vraisemblablement la terrasse est donc vide. En ce cas, le texte de Céline serait à comprendre comme l’expression d’une chaleur intense sur la terrasse, appropriée aux œufs à la coque, pas à l’existence humaine.

On pourrait aussi penser que l’affirmation soit émise comme l’expression d’une réalité intemporelle, c’est-à-dire que tout client de la terrasse, même un autre jour où la température y serait plus douce, serait un œuf à la coque. Je ne le crois pas. Ce serait une image très forcée, une affirmation gratuite, et ça ferait bien peu de cas de l’interprétation bien plus simple présentée au paragraphe précédent.


Ma conclusion

Je crois que le traducteur en a trop et pas assez fait : il a conclu que par les œufs à la coque, on désignait les gens installés à la terrasse, et il a fait disparaître avec son jerk le très important lien avec la chaleur, qui jouera un rôle pendant un moment de la conversation entre les deux étudiants.

 

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