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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

Are Catholics in Quebec offended by Quebecois swear words?

Contexte. Bien évidemment au début de la colonie on avait les jurons religieux de France, surtout basés sur le mot dieu.

Le français québécois se distingue aussi par les « sacres », jurons
tirés du vocabulaire ecclésiastique. On attribue généralement cette
particularité au fait que le peuple québécois a très longtemps vécu
sous l’emprise très serrée de l’Église catholique, et ce, depuis la
colonie (XVIIe siècle) mais en particulier dans la première moitié du
XXe siècle, jusqu’à la Révolution tranquille (1960-1970). Le blasphème
serait une réaction à cette mainmise [de l’Église catholique] qui
s’exerçait aussi bien sur l’État que sur la vie privée. Le fait que le
clergé ait encouragé la population à se soumettre aux conquérants en
1760 et 1837 n’a fait qu’amplifier cette forme de protestation.

[ Wikipédia, le « Français québécois », notes omises, lien ajouté ]

L’indignation du Canadien français contre son clergé ne pouvant se
ventiler directement, elle sera refoulée et s’exprimera de façon
détournée, biaisée: par le blasphème.

[ La vraie nature des sacres québécois, Jean-François Vallée ds. Le Devoir, citant Heinz Weinmann (1993) ]

Ces jurons proviennent de catholiques eux-mêmes, et l’importance de la rébellion aurait supplanté celle du blasphème dans un contexte sociétal. En ce qui a trait à la sécularisation, on notera que la Révolution tranquille se produit près de deux siècles après la Révolution française… Par ailleurs en 2011, « le christianisme est la religion de la majorité des Québécois, avec 82,2 % de la population » et « 74,7 % des chrétiens québécois sont catholiques » (Wikipédia) :

Les sacres sont encore couramment utilisés, mais bien que la société
québécoise se soit sécularisée, ils constituent encore des « gros mots
» qu’on évitera dans un discours standard. En revanche, il en existe
depuis toujours des dizaines de variantes atténuées qui, elles,
peuvent être utilisées sans problème. Par exemple, crisse, câlisse,
hostie
et tabarnak peuvent devenir respectivement christophe,
câline, ostination
et tabarnouche ou tabarouette, formes tout à
fait inoffensives, qui peuvent même dans certains cas être perçues
comme faiblardes.

[ Wikipédia, le « Français québécois » ]

Les sacres pouvant être considérés blasphématoires ou offensants
envers la communauté religieuse catholique, ils peuvent être remplacés
par des euphémismes comme « tabarouette » en lieu et place de «
tabarnak », lequel est dérivé du mot « tabernacle ». Les sacres sont
aussi utilisés dans le français acadien, mais plus rarement et avec
des variantes régionales.
[…]
[…] Toutefois, sacrer s’est répandu dans toutes les
couches de la population, même chez les classes plus instruites.

[ Wikipédia, « Sacre québécois » ]

Il serait difficile de se tromper en disant que des catholiques ont employé et emploient ces jurons.

Plus généralement ce sont des termes ecclésiastiques référant surtout à des objets de culte et aux sacrements (rite) et la référence au Christ par le truchement de crisse n’est qu’un élément parmi d’autres finalement ; c’est certainement le juron dont l’intensité est la plus grande. Il faut enfin noter que ces interjections font aussi l’objet d’emplois comme substantifs, adjectifs ou verbes et de compositions diverses, illustrant leur productivité et leur indépendance de la sémantique religieuse.


Mon expérience personnelle c’est qu’avec des gens (très) pratiquants (et c’est davantage ce critère-là à mon avis plutôt que l’appartenance à une religion en soi qui modulerait mon emploi) ou plus âgés, ou parfois devant des enfants, j’évite de les employer, incluant probablement les versions atténuées, par politesse ou pour ne pas avoir à en discuter. C’est aussi le cas avec le discours standard formel (entrevue, professionnel etc.). J’en emploie très souvent dans la langue familière, avec des amis, sur le site etc. ou quand je suis en colère, surpris ou que je me cogne. Il y a aussi des emplois « hypocoristiques » (petit crisse ; Wiktionnaire parle d’admiration involontaire ; je pense aussi, différemment, à petit Jésus et mon doux). Comme avec une ensemble d’autres termes ou locutions, certains emplois sont marqués et relèvent d’un registre (familier) particulier.

Most swear words and taboos in any language come from body parts and functions, family/hierarchy, sex, and religion. Steven Pinker gives particular attention to le sacre tabarnak, câlisse, ostie being religious swear words in Québec French but not in France.

In Body or the Soul?: Religion and Culture in a Quebec Parish, 1736-1901 Frank A. Abbott documents the history of Catholicism in Québec and the influence of the Church on taboos. The difference between juron et sacre carries weights and remarks that their sacre vocabulary outran that of France, but it represents to date "only about 20 per cent of the impressive corpus of Québec profanity." I assume that is skewed by the anglo/bilingual aspect. It was only after 1849 that ecclesiastical condemnation of blasphemy rose to note that the Church showed concerns about it during a "creative period" of le sacre nouveau.

Obviously I can’t speak for anyone else raised Catholic or otherwise since a reaction to taboos and swearing is personal, but there is some data I can add. While I am not easily offended by these words, it’s all about context. I had a hard time not giggling when I first heard the word "tabernacle" in English during Mass in the US after living in Montréal. It still makes me code switch and does not invoke anything religious for me now in spite of years of Catholic school. It just means tabarnak, and I would not use it in delicate company. Context.

The article Québecois Swear Words that Confuse the French includes tabarnak, câlice, baptême, sacrament, ostie de colon, et on s’en coliss. Clearly many French speakers in Québec use these words, and many of them are de facto Catholic.

 

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