Phonétiquement, le e
de te peut être muet, il perd ainsi toute tonicité :
Tu t’lèves !
Mais si l’on veut insister on met la tonique sur le te, phonétiquement :
Tu teu lèv’ !
L’élision n’est pas possible pour toi.
Si l’on remplace conjointes par ce qui concerne le sujet du verbe, et disjointe par ce qui concerne l’objet du verbe :
En situation conjointe il y une forme de tautologie, de bégaiement : tu te concerne la même personne, on met la tonique sur le tu, car c’est à lui que la phrase est adressée, c’est donc lui qui va agir comme acteur principal.
En situation disjointe, [tu] lèves toi la tonique est sur le toi, car c’est toujours à lui que l’ordre est destiné.
Je crois que ce que Grevisse veut dire, c’est que l’accent tonique s’est déplacé dans le cas de syntagme comme prends-le. En effet, l’accent tonique se mets en français moderne sur a dernière syllabe d’un syntagme (ici, le). À quelques exceptions près, ce mot n’est jamais un pronom atone.
J’imagine que Grevisse sous-entend qu’historiquement, dans prends-le, le ne portait pas l’accent tonique soit parce cet accent était à un autre endroit (Dans la plupart des langues romanes, il est sur l’avant-dernière syllabes), soit parce que l’expression était construite de telle manière que le (s’il était présent), ne prenait pas l’accent tonique.
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