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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

L’emploi de « de facto » et de « de jure » ?

Quelques notes et références. Chez Larousse on a pour de jure « (adverbe […] selon le droit). Formule permettant d’opposer une situation, une reconnaissance juridique à une situation, à une reconnaissance de fait. (S’oppose à de facto.) », un peu comme on le dit ailleurs, formule qu’on présente ensuite comme une locution latine courante à la BDL (la barre est haute), tout comme de facto, peut-être plus usuel

Force est de constater qu’aussi peu de locutions emploient facto (ipso facto, par une conséquence obligée ; ex post facto, à partir d’après le fait, a posteriori, retroactivement etc.) que l’ablatif jure de jus, juris (hormis de jure uxoris, on a que in utroque jure, et neminem lædit qui suo jure utitur, sans la préposition, qui l’emploient à première vue dans une liste Wikipédia de locutions latines). Les premières semblent plus génériques et ça explique peut-être pourquoi on les connaît davantage…

Par ailleurs on peut noter qu’en anglais, on mentionne sur AHDotEL adverbe et adjectif (voir exemples sur ODO). On peut voir s’articuler certains défis de traduction comme avec le de jure standard ; l’idée de norme formelle, et l’adverbe formellement, pourront être utiles.


Personnellement j’ai l’impression que de jure est plus usuel en adjectif qualifiant un concept ou formant un nom composé, qu’en adverbe dans la phrase (comme dans l’exemple), et de jure n’est certainement déjà pas très usuel en français si on se fie aux commentaires etc. Ça relève davantage du domaine juridique1, c’est savant et très latinisant, surtout si on autorise la mainmise de la syntaxe latine sur la phrase avec l’adverbe plutôt que de formuler un énoncé beaucoup plus clair, à mon avis, comme celui qui suit dans la question (et certaines prépositions sont peut-être plus précises en effet). Autrement c’est un style de langue qui s’appuie sur des locutions latines, et on a ce choix, qu’il faudra assumer, surtout si on prononce [deː juːrɛ] et que l’interlocuteur ne reconnait pas du tout le mot… Voir aussi avoir deux poids deux mesures ou simplement la définition de laxisme (dans l’application des règles), par exemple, pour des manières de traiter du sujet différemment.


1 Par exemple, un illustre juriste français comme Pothier traite de présomptions juris et de jure dans un sens bien particulier (irréfragables, faut-il lire). Par ailleurs, l’emploi en ablatif se trouve dans le titre du premier chapitre du premier livre (De Justicia et Jure) des Institutes de Justinien, un segment d’une œuvre fondatrice en droit. Tout ceci n’est pas directement relié à l’emploi en français, mais dans tout domaine où on s’appuie sur cette histoire ou sur cette tradition on reconnaît sans doute la dichotomie de jure/de facto, en plus du lexique latin, omniprésent, dont la préposition latine de pour l’origine/au sujet de.

 

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