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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

L’emploi absolu d’un verbe et le verbe intransitif : perspectives ?

Faute de temps pour rédiger toute la réponse à cette question, cette contribution sera rédigée en plusieurs fois.

A/ LE PROBLÈME DES CATÉGORIES EN GÉNÉRAL

Transitif, absolu, verbe… tous ces termes se rapportent à des catégories de la langue.
Catégoriser a un résultat satisfaisant et profitable lorsque l’objet de la catégorisation est rigoureusement rationn(el/alisable) ET discret(isable). Lorsque l’objet ne présente pas ces caractéristiques (et tel est bien le cas avec la langue) la catégorisation présente nécessairement des défauts :

  • Le nombre de catégories, leurs étiquettes, les prédicats associés sont décidés arbitrairement.
  • Si le système peut représenter un modèle grosso-modo acceptable de l’objet à un instant donné, avec des problèmes aux marges, il ne peut résister à son évolution et encore moins à son enrichissement, deux caractéristiques fondamentales d’une langue vivante, car c’est justement à la marge que la langue s’enrichit et se développe.

Pour réaliser ces problèmes liés à la catégorisation, il suffit… de considérer les couleurs de l’arc en ciel ou les notes de musique.

D’où une conclusion de cette première partie : tu avais fait un tiroir pour tes chaussettes blanches et un pour tes chaussettes noires, où dois-tu mettre tes chaussettes grises ? Bhein… où tu veux, de toute manière ton choix de classement était arbitraire et il ne correspond manifestement plus aux qualités de tes stocks.
Problématique que l’on peut tourner autrement pour plus de rapport avec ta question : Tu trouves une chaussette grise dans tes stocks : Est-elle noire ou est-elle blanche ?

Nota : Les problèmes liés à la catégorisation ne se limitent pas à cela. Il en est des plus graves mais de nature plus philosophique. Il existe une quantité impressionnante d’articles de recherche sur les problèmes liés à la catégorisation en linguistique, je laisse le lecteur curieux les chercher sur internet et me limite à la citation du premier à les avoir identifiés : Émile Benveniste in Problèmes de linguistique générale.

B/ C’EST DE LA SYNTAXE OU DE LA SÉMANTIQUE ? LES DEUX MON GÉNÉRAL !

En admettant que ces catégories représentent une réalité linguistique, la transitivité, l’emploi absolu, le verbe… représentent des qualités syntaxico-sémantiques.

Si, ici et maintenant, je te demande si tu comprends :

  • il est une évidence que je n’utilise pas le verbe comprendre absolument, il est une évidence que je te demande si tu comprends cela / ce que je viens d’expliquer J’ai simplement fait l’élision du COD pour des raisons d’évidences. Sémantiquement, le COD, il existe de plein droit! Il est juste sous-entendu d’où : Pas d’emploi absolu après analyse sémantique.
  • maintenant si tu extrais cette question de son contexte et présentes la phrase seule alors… tu n’as pour support décisionnel que la syntaxe. De laquelle tu pourrais effectivement déduire des qualités proches de l’emploi intransitif ou de l’emploi absolu… MAIS, tu ne peux en décider. La décision est rigoureusement impossible car tu ne peux juger QUE sur le plan syntaxique alors que la qualité est d’ordre syntaxico-sémantique.

En conclusion de cette partie : l’usage est absolu ? intransitif ? Si je n’ai qu’un bout de phrase pour en juger… je ne sais pas dire. Le premier malentendu sur ces sujets vient de là et du fait que la grammaire enseignée à l’école donne le primat à l’analyse syntaxique.

Nota : Sur un développement quant à la qualité syntaxico-sémantique de ces machins-là, on pourra lire, entre autres le mémoire de Véronique Fortin.

C/ Petite HISTOIRE DES CATÉGORIES VERBALES

petite car on ne va tout de même pas remonter jusqu’à l’œuf non plus hein…
la grammaire… c’est marrant… mais… pas plus de 5 minutes… 😉

Les rapports syntaxiques et sémantiques (ainsi que la nécessité de les marquer) entre les constituants nominaux d’une phrase simple apparaissent très tôt. C’est, je crois, Apollonius Dyscole (IIe siècle) qui se prend le premier à étendre cette nécessité au verbe.

Ainsi la diathèse (disposition) sera-t-elle déterminante pour trois des cinq classes de verbes que comptaient les grammaires latines de l’antiquité :

  • Actif (disposant)
  • Passif (disposé)
  • Absolu (Neutre)

Les deux autres ? (Commun, Déponent)… Ha bha… who cares ? Elles seront abandonnées par les grammairiens latins du… XVIe qui fourgueront leurs éléments dans une des trois classes ci-dessus sur la base de leur emploi en construction!!! (1)

(1) Au XVIe le latin est déjà une langue morte… ce genre de manipe sur un corpus donc fini… trop facile!, même moi je sais faire!

-> ~ mid XVIIe

Prudentes, Les premières grammaires françaises choisissent de ne pas changer une équipe qui gagne et reprennent ces trois catégories mais… la poule ne va pas rouler toute seule… 😉 :

Dans la tradition latine, Il faut la réunion de plusieurs critères pour déclarer un verbe actif

  • Un critère morphologique (désinence en -o),
  • Un critère sémantique (sémantisme
    de l‘action opposé à celui de la passion),
  • Un critère syntaxique (transition de l‘acte(1), construction avec l‘accusatif, le génitif ou le datif, et production du passif)

Nota (1) : On observera la présence de la transitivité mais entendue en tant que critère syntaxique.

Si la réunion de ces trois critères autorisait une classification des verbes latins sans ambigüité, ni contradiction, le français lui connaît des verbes de sens actif qui se construisent sans complément ou avec une préposition, des verbes de sens passifs qui se admettent la complémentation, des désinences sans rapport avec la choucroute… Bref… ce n’est plus du tout la même limonade.

Que je te m’aurais fait péter tout ce boxif, oui! Bhein non! Pour le seul profit du système, on va diminuer les contradictions en faisant péter un critère (le morphologique passe ainsi à la trappe), tripatouiller les deux autres pour que ça rentre et ce qui rentre toujours pas bhein… Au neutre!

La grammaire de Port-Royal(2) constitue dans cette histoire un jalon à double titre :

  • D’abord parce l’édition de 1660 représente le bilan des travaux passés conclus par une définition de l’actif comme cumul de la propriété sémantique de l’action et réalisant la propriété syntaxique de transitivité entendue comme transition de l‘action entre deux entités représentant deux personnes différentes.
  • Et ensuite du fait que l’édition de 1664, pour, dans un paragraphe malheureux, faire de transitif le synonyme d’actif va te me foutre un de ces pataquès d’ambivalence (1) et te me propulser tout ça dans une confusion dramatique.

(1) v.g. Par transitif, on devra entendre quoi ? La catégorie des verbes actifs ou la propriété syntaxique de transitivité ou… s’imaginer que la catégorie des verbes actifs se limite à ceux remplissant la seule propriété syntaxique de transitivité ?

(2) Nota : Je n’ai pas trouvé d’accès libre aux éditions que je mentionne. La plus tôtive disponible étant celle de 1676. Je propose donc ce lien qui offre en plus le mérite d’u

 

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