Je (Qc., sud-ouest) reconnais plusieurs des emplois et les particularités énoncées, mais pas l’antéposition (Trop elle est bonne cette meuf.) ni l’emploi comme vraiment en début de phrase (Trop il m’a vénèr.) ; je peux comprendre une variante où l’on appuie fortement sur trop en inversant le verbe de l’exemple (Mais c’est… trop… bon.) mais je trouve plus usuel d’appuyer sur « trop bon » et non sur trop uniquement.
Au lexique. Le TLFi dit parle de l’« Empl. adj., fam. [Sur le modèle de l’angl. too much, dans le lang. des jeunes] » puis on a sous cette rubrique 1. être trop dont vous avez traité et 2. c’est trop !, dans le sens de c’est extraordinaire, formidable. L’exagération, l’hyperbole etc. Mais on a aussi des valeurs de superlatif comme synonyme de très, fort, dans des formules de politesse (trop aimable), avec des tours hypocoristiques (trop mignon) ou dans des phrases exprimant une appréciation subjective comme « Ah! non c’est trop drôle! Ah! ah! ah! » (Feydeau) ou « Ah! c’est trop con! » (Sartre). Je ne vois pas en quoi les emplois en question ne participeraient des emplois au lexique. Par ailleurs je n’ai pas d’expertise pour affirmer quoi que ce soit avec certitude ; on pense que se produit aussi peut-être plus généralement entre trop et très le même genre de phénomènes qu’avec excessivement/extrêmement (le premier employé parfois couramment pour très) ; et que le modèle de l’anglais concoure au ou avec (le) phénomène. On ne sait pas depuis quand, de mémoire assurément depuis plusieurs décennies voire plus d’un siècle dans le cas de l’emploi du type de l’exemple de Feydeau…
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