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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

Est-ce une hérésie de dire « Madame LA ministre » ?

C’est en grande discussion à l’Assemblée, voir :

http://www.huffingtonpost.fr/2014/01/24/feminisation-des-titres_n_4657019.html
http://www.ouest-france.fr/monde/femmes-faut-il-dire-madame-le-ministre-ou-madame-la-ministre-3233803

bien que l’Académie soutienne la forme « Madame le Ministre », voir :

http://www.academie-francaise.fr/la-maire

Ce n’est plus une hérésie, les journalistes le font depuis très longtemps et tous les gouvernements francophones l’autorisent ou l’imposent depuis plus ou moins de temps.

C’est même la forme la plus courante à l’écrit depuis 1998 :

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En France, c’est Yvette Roudy qui a initié ce changement en exigeant dès 1983 qu’on l’appelle madame la ministre.

Le 16 mars 1986, une circulaire du journal officiel de la République française recommande la féminisation des titres, et donc de pouvoir dire une ministre et une médecin et annonce la formation d’une commission chargée de fournir un rapport sur le sujet.

La circulaire de 1986 ayant peu été suivie d’effets, elle a été reprise le 6 mars 1998 suite aux choix de plusieurs ministres du gouvernement Jospin d’utiliser le féminin. Les conclusions du rapport qui a suivi sont très prudentes mais ne ferment pas la porte à la ministre en recommandant de s’en tenir à l’usage.

Voici par exemple un texte officiel ayant plus de vingt ans utilisant le féminin :

Arrêté du 19 février 1998 relatif à l’attribution par la ministre de la culture et de la communication de bourses d’études chorégraphiques.

Les choix étant souvent plus idéologiques que linguistiques (comme les votes négatifs à ma réponse…), les ministres peuvent choisir elles-mêmes que le féminin soit utilisé ou non pour ce qui les concerne. La dernière femme ministre opposante notable à la féminisation de son titre est Michèle Alliot-Marie, ministre de 1993 à 2011.

Pour médecin, on évite l’homonyme médecine et l’usage est soit de garder le masculin (neutre) un médecin ou, comme déjà suggéré en 1986, d’utiliser un article au féminin (une médecin).

Ce problème ne se pose pas pour une dentiste, une pédiatre, une généraliste, une anesthésiste, une chirurgienne, etc.

Dans d’autres pays francophones comme le Canada, La Suisse ou la Belgique, l’utilisation du féminin n’a pas provoqué autant de controverses qu’en France.
Par exemple dès 1976, Lise Payette, ministre à la condition féminine, à la consommation, aux coopératives et institutions financières du gouvernement René Levesque se fait appeler la ministre. En 1979, la Gazette officielle du Québec a recommandé l’utilisation de la ministre, la directrice, la secrétaire, etc.

En Suisse, le Dictionnaire suisse romand indique que la plus ancienne attestation de ministre utilisé au féminin est présente dans L’Illustré daté du 25 novembre 1948.

Ministre et médecin sont des mots masculins, donc à mon avis (de puriste), c’est toujours “le”. Peu importe que la personne soit un homme ou une femme [d’ailleurs, un homme est UNE personne… ce n’est pas gênant].

Si on veut vraiment préciser le sexe de la personne, on peut dire : “une femme médecin”.

En effet il s’agit d’une hérésie : non pas que le mot soit masculin mais bien neutre. Or en français, il n’existe pas de genre neutre comme en allemand ou en latin. Si bien que c’est le masculin qui est utilisé pour exprimer, par exemple, la neutralité d’une fonction.

Ainsi, que ce soit un homme ou une femme, le ministre est toujours le ministre. Si on veut faire la distinction, on dit alors “Madame le ministre”.

Tout autre forme est, d’une part, une erreur d’accord entre la fonction et la personne (cf. Académie française) et d’autre part une simple intention d’inclure à tort dans la langue un programme politique.

Juste pour partiellement confirmer une observation de @chop en commentaires :

Le Dictionnaire du Moyen Français (~1330-~1500) atteste effectivement un certain nombre de formes féminines :

  • jugesse (ou jugeresse)
  • autrice
  • escrivaine
  • peintresse (peinteresse dans le Godfroy)
  • philosophesse
  • medecine

Le XVIIe est effectivement celui de la fixation du français avec, coïncidemment la publication du Dictionnaire mais je ne crois pas pour autant l’Académie responsable de l’éviction des formes féminines et encore moins la raison donnée dans le commentaire.

Le débat sur la forme féminine de ces mots s’est engagé avec, au premier chef, poétesse qui, d’après le DHLF, parce qu’il avait pris un sens péjoratif, est sorti d’usage au profit d’une poète.

C’est en réalité Boisregard et surtout Ménage (refusé à l’AF) qui avaient fait… le ménage bien avant en condamnant philosophesse, propriétairesse, dépositairesse, peinteresse, medecine, autrice, jugesse, oratrice… au point qu’ils étaient sortis d’usage. ET on notera que le Dictionnaire conserve avocate, conseillère, traductrice, rhétoricienne

On lira sur le sujet avec intérêt l’étude savante d’Anne Debrosse.

En complément, voici le texte de l’avis de l’Office québécois de la langue française (OQLF) du 28 juillet 1979 (à la p. 7394) publié conformément aux dispositions de la Charte de la langue française, auquel on réfère souvent, comme en témoigne une autre réponse :

Avis de recommandation

Conformément à l’article 116 de la Charte de la langue
française, avis public est donné que l’Office de la langue
française, à sa séance régulière du 6 juillet 1979, a recommandé:

Féminisation des titres

Relativement au genre des appellations d’emploi, l’utilisation des
formes féminines dans tous les cas possibles:
— soit à l’aide du
féminin usité. Exemples: couturière, infirmière, avocate;

soit à l’aide du terme épicène marqué par un déterminant féminin.
Exemples: une journaliste, une architecte, une ministre;
— soit
par la création spontanée d’une forme féminine qui respecte la
morphologie française. Exemples: députée, chirurgienne,
praticienne;
— soit par l’adjonction du mot femme. Exemples:
femme-magistrat, femme-chef d’entreprise, femme-ingénieur.

 

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