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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

Est-ce qu’écrire « ça » au lieu de « cela » est si grave que ça ?

Le pronom cela est préférable dans un texte formel. Le pronom ça est largement accepté oralement et dans un texte informel.

Le Bon usage brosse un portrait intéressant de la situation :

La concurrence de cela et ça. Les deux formes sont, du point de vue syntaxique, presque toujours interchangeables, mais la première prédomine dans la langue écrite et la seconde dans la langue parlée. Il serait exagéré pourtant de considérer que, dans l’écrit, ça n’apparaît que là où l’auteur fait parler un personnage.

  • Pellisson avait trop de goût pour parler de ÇA (François-René de Chateaubriant, Vie de Rancé). — Les criminels dégoûtent comme des châtrés : moi, je suis intact, et ÇA m’est égal (Arthur Rimbaud, Une saison en enfer).

[…]
Dans les expressions qui sont surtout de la langue parlée, cela est rare et peu naturel. Il détonnereait dans ce passage : Quand les autres y sont déjà enfermés depuis plus de trois heures, avec les godasses, la transpiration, les pieds et les fenêtres closes, et que ÇA chelingue, je vous prie de croire (Louis Aragon, Beaux quartiers).

Une note historique spécifie de plus que :

Ça est une forme contractée de cela : comparez les prononciations /py/ pour plus et /sɥi/ pour celui. […] — Le mot est bien attesté au XVIIe siècle : Molière le met dans la bouche de ses paysans (Don Juan, II, 3 ; etc.) ; La Fontaine l’emploie dans une lettre de 1661 : [orthographe modernisée par l’éditeur] On a de l’inquiétude pour M. Pellison : si ÇA est, c’est encore un grand surcroît de malheur. […] — Il faut attendre le XIXe siècle pour que le mot pénètre vraiment dans l’écrit (quoique, nous l’avons dit, il n’y ait pas ses libres entrées).

Il semble donc que les différences soient subtiles, et que les règles ne soient le plus souvent qu’une conception personnelle de ce qui est acceptable ou non1. On peut selon son désir décider de suivre l’usage habituel à la lettre, ou de commettre à son encontre quelques incartades occasionnelles et calculées, sans que ça ne donne prise à des objections vraiment valides.

Aller systématiquement à l’encontre de l’usage commun (surtout à l’oral) serait par contre selon moi moins judicieux, mais chacun est libre de s’amuser comme bon lui plaît.


1 Mais pas toujours ! Pour ajouter à l’exemple d’Aragon cité par Le Bon usage, Stéphane Gimenez a donné en commentaire ci-dessous, par boutade, un excellent exemple d’utilisation abusive de cela : « Eh ben! CELA c’est vrai! », à quoi j’ai répondu par une autre phrase du même accabit : « CELA alors! ». Pour un exemple du contraire (un ça étrange et inattendu), on peut penser à une opposition avec ceci : « Découlant de ceci et de ÇA, le nombre π est irrationnel »

 

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