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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

Que veut dire « crisse de voyage » ?

Pourquoi cet emploi des deux mots dans un même syntagme ? Y a-t-il
redondance volontaire pour redoubler sur l’effet ras-le-bol ?

Le juron crisse (du nom Christ) peut être « suivi de de, pour exprimer une émotion forte concernant ce qui suit » (entre autres ). Généralement les sacres sont employés en interjection pour « souligner l’intensité d’une émotion » (Wikipédia, « sacres québécois »), pour marquer le haut degré. Par ailleurs ça peut faire pencher le registre vers le vulgaire.

Le syntagme crisse de voyage est-il courant ou le locuteur l’a-t-il
fabriqué pour la circonstance ?

Presque tous les jurons, incluant crisse, peuvent être suivis de de pour obtenir généralement un effet d’intensification ; il serait probablement tout aussi naturel à mon avis de retrouver ostie, tabarnac, calice, par exemple que crisse avec voyage, tous faisant partie des sacres les plus courants en français québécois (Wikipédia). Il s’agit de variations sur un thème.

Et finalement comment les deux mots crisse et voyage s’articulent-ils
? Serait-il raisonnable de traduire en français de chez moi par «
putain de ras-le-bol ? »

Le mot putain est noté vulgaire (Wiktionnaire) et ça rejoint le juron à ce niveau-là.

Si mon interprétation de crisse est correcte, je voudrais savoir si, à
l’instar de putain, le mot peut être employé pour exprimer aussi bien
un sentiment positif (admiration par exemple) que négatif (le ras le
bol, le désagrément).

On veut dire comme dans « putain, (ce) qu’il est beau/moche/énervant » ? On peut avoir le même tour (sans le ce) ; ou avoir l’intensificateur comme on a dit (un crisse de beau char) voire avec un tour différent et la préposition en (un char qui est beau en crisse). Par ailleurs un sacre avec un plus grand nombre de syllabes permet de ralentir le rythme, ce qui est souvent associé à la stupéfaction je dirais.


Réflexions sur l’expression avec voyage.

Le tour est un peu différent pour chacun des deux sens :

« J’en ai mon voyage (de quelque chose) » : l’agacement, être excédé
etc.
« J’ai mon voyage » : l’étonnement.

La particularité du deuxième sens c’est que quand on rapporte ça je crois que logiquement il faudrait dire un truc comme « j’ai dit “j’ai mon voyage” » ; « j’ai eu mon crisse de voyage » ne peut signifier qu’on a été étonné dans le passé, on aurait dit « je n’en revenais pas » (d’un voyage ?).

J’ai entièrement changé d’idée sur l’interprétation à donner à l’exemple avec la sœur (Ah, l’histoire de ma sœur, j’ai eu mon crisse de voyage.). La raison pour laquelle on ne trouve pas le pronom en c’est qu’à mon avis on n’a pas été agacé par l’histoire de sa sœur : « l’histoire de ma sœur » sert à préciser ce dont il est question ou à revenir à ce sujet après une interruption (tiers, bruit etc.) : on a été excédé par autre chose qui n’est pas mentionné dans la phrase. Une autre possibilité c’est que ça serve d’introducteur :

Ah, l’histoire de ma sœur, j’ai eu mon crisse de voyage… parce qu’elle n’arrêtait pas de niaiser et donc j’ai crissé mon camp.
Ah, les niaiseries de ma soeur, j’en ai eu mon crisse de voyage et donc j’ai crissé mon camp.

Je ne peux pas vraiment expliquer pourquoi on n’a pas le pronom en dans le premier cas alors que c’est clairement l’agacement dans les deux cas mais on est complètement sorti du cadre de la question et ce ne sont que des impressions.

Je vais ajouter une autre réponse, mais juste pour ajouter un autre point de vue sur l’expression.

Pour l’expression;

Ah, l’histoire de ma sœur, j’ai eu mon crisse de voyage.

J’aurais tendance a dire que selon le contexte l’expression a deux sens possibles, il nous faudrait savoir la phrase d’après a mon avis.

Le premier sens est celui que vous avez dit, mais le second est pour dire un grand étonnement. Ce qui renforce mon point de vue ici est l’utilisation de l’expression.

j’ai eu mon crisse de voyage

J’aurais tendance a dire ceci pour dire que je suis tanné, écœurer d’une situation;

j’en ai eu mon crisse de voyage

Je vais répondre ici a votre subsidiaire tout de suite, car si l’utilisation de l’expression était pour l’étonnement, ceci peut devenir positif.

Si mon interprétation de crisse est correcte, je voudrais savoir si, à l’instar de putain, le mot peut être employé pour exprimer aussi bien un sentiment positif (admiration par exemple) que négatif (le ras le bol, le désagrément).

L’usage du criss ici peut devenir positif..

donc l’example si dessous;

Julie a accepté de marier Jules! J’ai mon voyage!

peut tourner comme cela facilement en Québecois;

Julie a accepté de marier Jules! J’ai mon criss de voyage!

Donc ceci me fait demander le contexte de l’utilisation dans votre situation ou vous l’avez entendu. Car j’ai eu mon criss de voyage deviendrait juste pour dire, “j’ai été étonné en tas quand cela est arrivé (l’histoire de sa sœur)”.

Pourquoi cet emploi des deux mots dans un même syntagme ? Y a-t-il redondance volontaire pour redoubler sur l’effet ras-le-bol ?

Oui, je dirais qu’ici le sacre devient synonyme de vraiment.

Dans un contexte enfantin et si on pense que l’expression est utilisée pour dire qu’il en a ras-le-bol. (Car oui la plupart chicane leur enfants quand ils sacrent :)) L’enfant aurait tendance a dire ceci en Québecois;

Ah, l’histoire de ma sœur, j’en suis vraiment tanné. (et/ou écœuré)

Le syntagme crisse de voyage est-il courant ou le locuteur l’a-t-il fabriqué pour la circonstance ?

C’est courant. Je pense ici, je cherche encore des références, mais a mon avis cette expression est native de l’époque des voyages en mer entre continent, qui étaient longs et qui pouvaient devenir pénibles à faire.

Et finalement comment les deux mots crisse et voyage s’articulent-ils ? Serait-il raisonnable de traduire en français de chez moi par « putain de ras-le-bol ? »

Je dirais que oui. Sinon ceci aussi “putain de bordel de situation” (si on parle de ras-le-bol d’une situation), ou si l’expression aurait eu plusieurs sacres; “putain de bordel de situation de merde”

Les deux expressions « J’ai mon voyage » et « J’en ai mon voyage » sont très communément utilisées, avec ou sans le sacre introductif.


J’ai mon (crisse de) voyage !

Utilisé pour signifier la surprise, l’étonnement, la stupéfaction. Les versions avec sacre intensifient l’ampleur de la surprise, ainsi que supposé dans la question (positif, neutre ou négatif, selon la situation). Certaines gens ne sacrent pas ou peu, et beaucoup l’évitent ou l’utilisent parcimonieusement en certaines circonstances sociales. L’intensification se fera souvent en réexprimant la chose différemment, par exemple :

  • Eh ben j’ai mon voyage ! Si j’me serais attendu(e) à ça ! C’est à peine creyable !

J’en ai mon (crisse de) voyage !

Vraisemblablement le cas observé par l’OP. Exprime l’écœurement, l’agacement intense, l’incapacité de garder son calme dans les situations auxquelles l’expression s’applique. De nouveau, le sacre intensifie et tend à exprimer un sentiment confinant à l’exaspération. Et de nouveau aussi, ceux qui ne sacrent pas ou ne veulent pas sacrer dans la circonstance du moment auront tendance à réexprimer différemment :

  • J’en ai mon voyage de ses plaintes ! Je suis pus capable de compatir ! Complètement désensibilisé aux incessants petits drames de sa vie !

Une autre réponse propose « tellement », qui me semble une autre excellente proposition et une alternative commune au sacre :

  • J’en ai tellement mon voyage de ces rénovations.

Potentiellement de nos jours avec un mais explétif :

  • J’en ai mais tellement mon voyage des crissements de métal de ces pépines qui travaillent du matin au soir dans la rue.

Il est parfois possible d’omettre le « en », surtout sur le vif, lorsque l’agacement est évident :

  • Là j’ai eu mon voyage ! Laisse-moi tranquille !

La version avec sacre serait en ce cas particulier assez hostile. On peut l’imaginer quand des myriades de maringouins vous empêchent de vous concentrer et que vous vous adressez à eux avant d’en écrapoutir un escadron, mais on ne saurait trop la déconseiller dans ses interactions avec des humains. Sinon, il existe d’autres situations fatigantes dans la vie, par exemple un problème de mathématiques particulièrement retors :

  • J’ai eu mon crisse de voyage de ce problème-là pour à soir ! Je vas me coucher !

Variantes (québécoises et internationales)

Il existe quelques variantes québécoise à l’expression en avoir son (crisse de) voyage, dont « en avoir son (tabarnak de) tas » ou « en avoir son soûl », ce dernier un peu moins commun.

En plus du « ras-le-bol » judicieusement proposé dans la question, on pourrait citer une autre expression très similaire, présente de part et d’autre de l’Atlantique : « en avoir soupé de qqch », qui demanderait par contre un sacre adverbialisé au Québec :

  • J’en ai crissement soupé de ses insinuations !

On pourrait peut-être aussi tracer des liens avec des expression comme « en remettre » ou « en rajouter », qui indiquent elles aussi à leur manière le même genre de sentiment, à savoir qu’il y en a déjà eu assez et que le surplus n’est plus bienvenu.

En avoir eu son voyage, donc, pourrait figurativement se comprendre comme une indication que l’on serait satisfait de se reposer un peu à la maison. Si le voyage est de plus très déplaisant et que le retour au bercail se laisse désirer, on peut y référer en le qualifiant de crisse de voyage.

De la même manière, je suppose que lorsque le tas devient envahissant, on se dit qu’il pourrait au moins cesser de grossir. Si le tas est sur le pas de l’entrée, qu’il est constitué de vidanges, que les chats du voisinage viennent y pisser, et qu’il nous empêche de fermer la porte en hiver, on pourra bien entendu le qualifier de tabarnak de tas.

Quant au soûl, on ne l’introduit pas à ma connaissance par un sacre, mais peut-être cela se faisait-il du temps de mes grand-parents, je ne sais pas. Le terme lui-même n’est plus aussi présent aujourd’hui que dans ma jeunesse.


Sacres positifs ou négatifs

Ainsi que mentionné dans les autres réponses, le sacre québécois peut être positif ou négatif.

  • Positif : « Une crisse de belle fille !», avec une version possible sans le sacre : « Un méchant beau gars !»
  • Négatif : « Un crisse de temps de marde !», ou sans le sacre : « Tout un temps de marde aujourd’hui !»

 

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