Sans faire de doute que, dans l’esprit de beaucoup de locuteurs contemporains, ce en arracher est un raccourci de sa forme pronominale s‘en arracher.
Ce qui le ferait somme toute relativement récent… par rapport à ce que je crois être son authentique origine qu’il faudrait aller chercher bien avant le… : XVIè.
Bien avant dans la mesure où il se trouve déjà usuel dans la bouche des écoliers de l’époque qui… ayant tâté du fouet, en avaient bien arraché.
J’en veux pour preuve le De Corrupti Sermonis Emendatione de Mathurin Cordier dans lequel ce très pédagogue professeur s’était attaché à traduire en latin les expressions quotidiennes de ses potaches.
Je cite (à la page 70(2) de l’édition de 1536) : Tu bene arrachauisti. Tu en as bien arrache. Cest à dire, tu as este bien fesse.
Voilà, des écoliers, au XVIè voire avant, en proie à de sérieuses difficultés mais pas à cause de pommes de terre ou de vignes mais bien plutôt à cause des lanières de fouet.
Je crois qu’aujourd’hui, on dirait plus j’en chie! (Ne disait-on pas arrachier aux temps de Villon) Ha! oui! Ego cacas! Pardon Maître!
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