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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

Vouvoie-t-on ses parents?

Étant né à Paris il y a 21 ans et y vivant depuis, tout mon entourage est français. Et depuis ma naissance, je peux t’assurer que jamais ne m’est venu à l’oreille le moindre bruit du fait d’une personne qui vouvoierait ses parents.

Cela représente au minimum 1 000 personnes dont je suis 100% sûr qu’elles ne vouvoient pas leurs parents.

Ainsi, je pense que l’on est en dessous d’un pourcent pour le vouvoiement de ses parents en France.

Néanmoins, dans la littérature française et dans de nombreuses œuvres datant d’avant le 20e siècle, le vouvoiement était assez courant, tandis que de nos jours il n’existe pratiquement plus. Il était même d’usage, je me souviens avoir lu plusieurs vieilles œuvres où les protagonistes vouvoyaient leurs parents. Cette pratique tend donc à disparaître.

Pour appuyer mes dires, voici un extrait de cet article :

« Même si aujourd’hui, c’est quelque chose qui se fait de plus en plus rare dans les familles, le fait est que jusqu’à la fin du 18ème siècle, il était d’usage que les enfants vouvoient leurs parents. Et ce serait Jean-Jacques Rousseau, grand philosophe du siècle des Lumières, qui serait l’instigateur du tutoiement au sein de la famille.

Les 20 000 familles qui perpétuent cette tradition encore aujourd’hui sont essentiellement de grandes familles bourgeoises, aristocratiques ou catholiques. »

20 000 familles parmi 18 millions de familles en France (chiffres concernant 2011 ; source : INSEE). Cela représente moins de 0,2% de personnes concernées 🙂

Au 20e ou au 21e siècle, vouvoyer ses parents est perçu comme stéréotypiquement aristocratique et arriéré. Il y a encore des gens qui le font, mais ce n’est pas culturellement « normal ».

C’était plus courant autrefois. Il est donc logique que le vouvoiement systématique y compris au sein de la famille proche est assez répandu dans la littérature classique. Mais dans la littérature moderne avec des personnages contemporains, ce serait une indication que le personnage est en décalage avec sa société.

Le vouvoiement a toujours été un marqueur social : plus on est riche ou noble, plus on a tendance à vouvoyer. Ce qui a évolué au fil du temps, c’est la position de ce marqueur. Pendant la Révolution, il y a eu une vague de généralisation du tutoiement : un bon révolutionnaire dit « citoyen, tu … » et non « monsieur, vous ». Le caractère systématique n’a pas survécu à la période la plus intense de la Révolution, mais cela a entraîné une tendance de fond en France de réduction du vouvoiement. Aujourd’hui, il est rare de vouvoyer sa famille, ses amis, un enfant, ou des camarades de classe. Le vouvoiement au travail est plus ou moins fréquent suivant les milieux.

 

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