En règle générale, si le préfixe anti- est suivi d’un ajdectif, il forme l’adjectif contraire, et on accorde. Si le préfixe anti- est suivi d’un nom ou autre type de mot, il forme une locution adjectivale que l’on n’accorde pas. Donc : des médicaments antifébriles, des armes anti-aériennes, mais des couvertures antifeu.
Toutefois, quand le composé est suffisamment utilisé, il devient accepté comme un mot indépendant de son étymologie, et alors on l’accorde comme n’importe quel autre adjectif. Par exemple, des armes antichar ou des armes antichars, des revêtements antiglisse ou des revêtements antiglisses. L’exemple des chars est facilité par le fait qu’une arme lutte contre les chars en général, et on trouve aussi une arme antichars.
La marque du féminin met plus de temps à survenir : on n’écrit pas (pas encore ?) « des armes antichares ».
Le préfixe anti– est très productif, beaucoup de mots sont formés à cause d’un besoin ponctuel. Il y a donc un gros potentiel de variation sur un mot donné, tant qu’il n’est pas suffisamment courant pour se trouver dans les dictionnaires en tant que tel.
Leave a comment