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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

Quelle est la différence entre « potage » et « soupe » ?

On raconte …

[à l’époque des bureaux scolaires percés d’un trou pour recevoir l’encrier dans lequel l’élève en sarrau gris ou bleu trempait une plume à facette « Sergent Major »]

… que le bouillon (plus ou moins gras, avec quelques légumes, parfois de la charcuterie, mais sans viande) que l’on versait sur l’épaisse tranche de pain (souvent rassis car cuit une fois par semaine dans les fours banaux), formaient la soupe.

Le pain mangé, une rasade de vin ajoutée aux restes du bouillon faisait chabrot.

L’assiette ensuite retournée servait parfois de support au fromage, que l’on dégustait à la pointe d’un couteau qui servait aussi à couper le pain dur en morceau (les déficiences des dentures ne permettant pas d’y « mordre à pleine dent »).

Lorsque la saison s’y prêtait un fruit terminait le repas des plus aisés.

Pendant ce temps, nobliaux et bourgeois s’ouvraient l’appétit d’un potage délicatement préparé par les meilleurs cuisiniers (plutôt cuisinières dans les maisons bourgeoises).

La soupe a une histoire populaire, le potage des recettes culinaires.

On peut « cracher dans la soupe de quelqu’un » pour déclencher une bagarre ou des rancunes tenaces.
On soufflettera ou on provoquera en duel un consommateur de potage.

Le pain qui représentaient 80% des apports énergétiques avant la révolution s’est vu complété par la pomme de terre par la suite.
Mais il est resté indissociable de la soupe :
« Être trempé comme une soupe » fait référence à l’état du pain dans son bouillon.

Mis à part l’expression « Y-a une … dans le potage » qui par vulgarité est sensé perturber le bon déroulement d’une dégustation élégante, y a-t-il de telle référence au potage ?

Après la dernière guerre mondiale, les aides de la Politique Agricole Commune PAC, l’accroissement des rendements et des surfaces exploitées mécaniquement a entraîné la diminution du nombre d’agriculteurs que l’on a retrouvés ouvriers dans l’industrie, sans jardin potager.
L’influence de la soupe ira en diminuant au profit de la frite en particulier (moins chère à l’achat), puis de l’alimentation vendue toute préparée.

À tel point que le pain est vendu en croûtons séparés de la brique de soupe.

La soupe populaire (et non Le potage populaire) indique une résurgence d’un plat unique et roboratif composé d’un bouillon et de légumes accompagnés de pâtes, mais sans le pain originel.
En revanche rien n’interdit d’y tremper du pain et de saucer (récupérer les derniers aliments en essuyant l’assiette avec un bout de pain).

Lorsque l’on veut punir quelqu’un, on le met au pain sec et à l’eau, on le prive de la chaleur bienfaisante de la soupe, qui apporte une légère suée reposante après le dur labeur des champs.

La panade (Soupe faite avec de l’eau, du beurre et du pain qu’on a laissé mitonner – Émile Littré) indique un temps de vaches maigres : « Être dans la panade ».

Les définitions du Littré (téléchargeable ou consultable en ligne) reflètent plus des références culinaires interchangeables qu’un usage.

La soupe est très liée au pain que l’on ne jette pas mais que l’on transforme en pain perdu. Elle rappelle la seule nourriture accessible en période de disette ou de rationnement en tickets.

« Toto mange ta soupe » (Fernand Raynaud entre autre) est encore dans l’inconscient actuel d’un plat quasi unique, le potage reste une façon élégante de présenter une soupe décorée d’ingrédients raffinés qui sera accompagné d’autres mets succulents.


P.S. : Le brouet [de breu : ancien français du XIIIe, du germanique brou] est un plat composé d’ingrédients simples (comme de la viande de porc, du sang, du sel…) se présentant sous forme semi-liquide.
Il était consommé durant la période de la Grèce Antique, mais également au Moyen Âge (brouet de fèves par exemple). [Wikipédia]

C’est bien l’ancêtre du bouillon [de bouillir] dans lequel on a fait bouillir les ingrédients ; il a donc pour synonyme bouillon et potage pour le Robert.

  • On trempe les aliments, on les ‘détend’ à l’aide d’une eau chaude parfumée, ce qui donne une soupe liquide, dans laquelle les ingrédients se ramollissent.
  • On met à bouillir des aliments dans de l’eau qui réduit en s’évaporant, ce qui donne une consistance entre la soupe et la purée qui entoure les ingrédients plus solide pour le brouet, le potage a raffiné l’antique brouet.

Un potage est toujours plus raffiné qu’une soupe. On mange une soupe à la campagne, par exemple une soupe aux choux. Si tu veux recevoir des amis à diner un soir d’hiver, et si tu veux les impressionner par ton savoir-faire culinaire, là tu leur proposera un délicieux potage en entrée.

Pour résumer : la soupe est populaire, le potage est exquis.

L’origine de la soupe vient de ce qu’est une soupe : une tranche de pain.

Quant au potage, il vient du pot où sont cuits les légumes.

La soupe est donc par extension un plat complet (potage de légumes parfois cuits avec un bout de lard, ajouté au pain) pour ceux qui n’avaient pas les moyens de consommer de la viande.
Le potage est plutôt une entrée venant avant d’autres plats, donc un mets destiné à une table bien garnie.

Le potage est soumis à une recette précise. La soupe est un savoir-faire régional ou familiale. Le reste n’est que littérature !

 

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