Jamais entendu le mot Froc de la bouche d’un québécois, et ca fait 20 ans que je vis à Montréal.
Quand à l’emploi du féminin, c’est une faute courante au Québec de féminiser des mots. Il n’st pas rare d’entendre une avion, une ascenseur, une autobus, une aéroport, etc.
L’image du bûcheron ou du coureur des bois canadien avec sa chemise rouge à carreaux est probablement presque aussi célèbre que celle de l’agent de la Gendarmerie Royale du Canada avec son chapeau sur son cheval, et une recherche d’images par Google est une manière comme une autre de constater l’omniprésence de ce stéréotype.
Lorsque je demeurai à Québec, il y a un quart de siècle, j’ai été exposé pour la seule et unique fois de mon existence à l’utilisation systématique du mot froc pour désigner un objet, cette chemise de bûcheron en l’occurrence, et l’on utilisait pour ce faire le féminin : une froc à carreaux ou une froc carreautée.
Je vois difficilement comment quelqu’un ne ferait pas immédiatement le lien entre la notion expliquée et l’objet, puisque le motif de la froc était toujours spécifié. Je n’ai pas eu l’occasion d’entendre froc désigner autre chose que ce vêtement, mais je suppose que j’aurais compris qu’il s’agissait d’un manteau quelconque.
Ce mot à ma connaissance n’est guère utilisé dans l’Ouest du Québec, mais il y demeurerait sans doute compréhensible à peu d’explications près, ne serait-ce que par le lien étymologique que l’on peut faire avec le verbe défroquer ou l’adjectif défroqué.
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