Ce n’est pas purement canadien, ne serait-ce que par le contre-exemple que constitue cet usage dans la chanson de Brel Il peut pleuvoir :
[…]
Et aux gens qui s’en viennent
Et aux gens qui s’en vont
Jour et nuit tournez en rond
Et aux gens qui s’en viennent
Et aux gens qui s’en vont
Moi je crie à pleins poumons
[…]
J’ajouterais à titre personnel, en tant que français (du nord-est), qu’on entend rarement cette forme car elle est vieillie, en effet, mais elle ne m’était pas inconnue.
Edité : élément de confirmation, le wiktionnaire nous donne d’autres exemples d’emploi hors-Canada (notamment chez Molière)
Edité (bis) : D’autres usages en poésie, qui ne m’étaient pas revenus tout de suite :
-
Le poème d’Aragon Lorsque s’en vient le soir est un bon exemple d’usage de cette forme qui ne soit pas construit en opposition avec s’en aller.
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Même chose pour ce passage de la (sublime) Chanson du mal aimé d’Apollinaire :
C’est le printemps viens-t’en Pâquette
Te promener au bois joli
Les poules dans la cour caquètent
L’aube au ciel fait de roses plis
L’amour chemine à ta conquête
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