Lost your password? Please enter your email address. You will receive a link and will create a new password via email.

What is the capital of Tunisia?

Please type your username.

Please type your E-Mail.

Please choose the appropriate section so the question can be searched easily.

Please choose suitable Keywords Ex: question, poll.

Type the description thoroughly and in details.

What is the capital of Tunisia?

Faire « des accroires » : l’emploi comme nom ?

Accroire est ancien, il est tombé en désuétude

Accroires, mot récent inconnu de Grammalecte, ne fait pas partie du vocabulaire parlé en France

Liste d’exemples québécois d’accroires


Familièrement on dit « Tu me racontes des craques » pour « Tu veux me faire accroire que … »

Québécois ici. Personellement, n’ai jamais entendu ce mot employé comme nom. Malgré tout, les exemples ne manquent pas rien que sur le site de La Presse. C’est surtout dans les citations ou les commentaires, donc clairement perçu comme un usage oral (remarquez d’ailleurs les guillementsdans certains examples):

Moi j’aurais tendence à dire tu me niaises ou t’essaye de me passer un sapin. Faires des accroires, ce n’est absolument pas usage qui me vient naturellement.

Un complément. D’abord, la référence du FEW à (1784, Restif, Gohin) ; c’est que Ferdinand Gohin note en 1905 dans Les transformations de la langue française au XVIIIe siècle (1740-1789) que Restif de la Bretonne (Bourgogne-Franche-Comté) l’aurait écrit dans son oeuvre La Paysanne pervertie (1784) : « De tous les accroires qu’on nous a faits. » (II, 502). Je ne peux retrouver ce passage mais trouve deux autres oeuvres du même auteur où il l’emploie :

Vous me contez là des coccigrues, la Bonne, & vous me prenez pour une
Enfant, à quî l’on fait des accroires : je ne suis pas faite d’hier.

[ Les contemporaines, ou Avantures des plus jolies femmes de l’âge
présent
, Nicolas-Edme Rétif de La Bretonne, 1780-1785 ]


Bast! dit en riant Brancabanda : alons-donc ! vous voudriez me faire
des accroires, & me persuader que des vessies sont des lanternes.

[ Le Nouvel Abeilard ; ou Lettres de deux amans qui ne se sont jamais
vus…
, Nicolas-Edme Rétif de La Bretonne, 1778 ]


Dans un ouvrage de référence assez récent (2011), le Dictionnaire des régionalismes des îles de la Madeleine (Chantal Naud), on identifie l’accroire pour les « idées fausses, mensonges, imaginations erronées » et on donne entre autres des exemples d’Anselme Chiasson (Le diable Frigolet) et d’Antonine Maillet : « C’est ben, que j’y dis, faut pas se faire des accrouères. » (La Sagouine, 1971). Les Acadiens le connaissent assurément. Par ailleurs, dans l’oeuvre de Felix-Antoine Savard, Menaud, maître-draveur, on trouve :

Et, plus tard, le voyant au-dessus des autres, comme un pin de haut
lignage aux clochetons pleins d’azur et de rumeurs, il s’était lui,
Menaud, dressé tout droit dans l’orgueil de son sang, et s’était fait
des accroires d’avenir.

Joson ferait son chemin, sa marque …

[ Menaud, maître-draveur, Felix-Antoine Savard, 1937 ]

On le trouve aussi dans une œuvre plus moderne comme le théâtre de Marie Laberge : « On s’fait des accroires, on vit un bout d’temps avec, y s’écrasent, y font pus, on change d’accroire pis on fait un aut’ bout. » (Le faucon, 1991). Ou dans La traversée de la ville, par exemple, chez Michel Tremblay (2008) : « Depuis que les hommes font des accroires aux femmes, que les femmes s’arragent pour les croire. »


Ça ressemble beaucoup à raconter des histoires (Fam. et péj. Le plus souvent au pluriel. Récit mensonger, propos fallacieux. Je ne crois pas un mot de vos histoires. Cet enfant raconte des histoires. Ils ont inventé toute cette histoire., Ac. 9) , ou des balivernes. L’usage en est parfaitement naturel pour moi (Québec, sud-ouest), surtout avec se faire/faire/c[e n’]est rien que des.

 

Leave a comment

What is the capital of Tunisia?