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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

Emploi de “me” pour “de moi”

Note: Cette réponse est focalisée sur l’expression faire roi et néglige l’article dans trois mots qui me feront un roi incontesté.

La bonne analyse se trouve icitte


Ce n’est pas une erreur ou une licence poétique mais une tournure littéraire établie:

Fais-moi roi

est équivalent à

Fais de moi un roi (ou fais de moi le roi)

comme

Me faire roi

est équivalent à

Faire de moi le roi.

TLFi : Faire

C.− Donner une qualité, un caractère, un état à.
1. Faire qqn + subst. (attribut de l’obj.) non déterminé. Élever au rang de, donner le titre, la dignité de. Faire qqn héritier, chevalier de la Légion d’honneur. Synon. nommer, instituer, constituer. En le faisant roi, on l’avait condamné à mourir sur le sol où s’est mêlée la poussière de saint Louis et de Henri IV (Chateaubr., Mém., t. 3, 1848, p. 650). Le jeune marquis avait cru s’acquitter envers sa femme en la faisant marquise (Sandeau, Sacs,1851, p. 46).
− P. ext. Rendre, faire devenir. Cette aventure me fait homme (Ricœur, Philos. volonté, 1949, p. 179).
− Faire qqn juge de. Laisser à quelqu’un le soin de juger, d’apprécier.

Je m’accorde avec l’OP pour trouver la construction pour le moins curieuse.

La justification apportée par @jlliagre tiendrait bien la route si on avait eu :

“Trois mots qui me feront roi” Car, effectivement roi est à ce titre sans conteste possible attribut de l’objet me.

Or, dans la construction * “Trois mots qui me feront un roi”, peut-on encore dire ce roi attribut ?

Je ne pense pas. Je crois que dans ce dernier cas, on a bien une @¹–@@ de @@– de construction de type N faire de N N, autrement dit une phrase à double complément dans laquelle on peut très légitimement tenir le dernier syntagme nominal pour un objet direct standard.

Si on tourne la phrase en question, un :

Qui me fera roi ? s’entend sans problème mais, ne préférera-ton pas assurément :

Qui fera de moi un roi à

Qui me fera un roi ? construction pour le moins insolite et certainement sujette à une tout autre compréhension.(1)(2)

Je crois donc avec infideosestal que l’on est fondé à analyser cette phrase comme :

Sujet faire COI COD

avec, ici Scar dans le rôle de… COI. 😉 => de moi et non me.


Dans cet exemple particulier, on concluera donc sans doute sur une licence poétique. (La stricte correction grammaticale s’effaçant manifestement devant la volonté de rester sur un hexasyllabe.)


DISCLAIMER : Je crois avoir vu parfois passer la possibilité de tenir un COD pour attribut d’un COI. C’est très rare et entraîne toujours des interprétations ambigües. Mais ça existe.


1 :id si qui -> qu’est-ce qui qui conviendrait mieux à l’exemple de l’OP)

2 : on peut par exemple penser à une reine veuve dans son lit ou se croire dans un atelier de fabrication de jeux d’échec. 😉

Effectivement, le pronom personnel de la première personne du singulier est me, placé avant le verbe, s’il remplace un nom qui ne prendrait pas de préposition (attribut du sujet, complément d’objet direct) ou qui prendrait la préposition à ou pour, mais jamais la préposition de.

En français moderne, on pourrait tourner la phrase de deux manières. La plus évidente est de dire « fera de moi un roi incontesté » ; c’est un sens courant du verbe faire (TLF III.D) : « faire X de Y » signifie à peu près « transformer Y en X » (cela s’applique aussi bien pour des choses que pour des personnes). Ce sens convient parfaitement au contexte : Scar décrit le processus politique par lequel il compte être reconnu comme roi.

On peut aussi dire « me fera roi de manière incontestée » ; c’est une construction plus rare (TLF III.C.1) qui signifie nommer quelqu’un à un poste officiel ou lui conférer un titre. Ce sens était encore utilisé au 19e siècle mais a pratiquement disparu aujourd’hui (on le trouve peut-être encore dans certains actes juridiques, je n’ai pas vérifié). Dans ce deuxième sens, me est analysé comme COD et roi comme attribut du COD. « Roi » ne prend pas d’article, et ne peut pas être qualifié d’« incontesté » puisque le titre auquel Scar veut être nommé est celui de roi, pas celui de roi incontesté. Dans ce contexte, le sens est plus imagé : le processus que décrit Scar n’est pas un processus officiel, ce qui donne une portée plus forte à la phrase. Avec ce sens, Scar exprime que c’est ce processus qui lui donne sa légitimité. Et cela lui permet de dire qu’il sera fait « roi incontesté » : il ne serait pas seulement roi par succession, ou par application d’un processus légal, mais par l’acclamation du peuple.

En chanson, on peut se permettre un ordre de mots inhabituel ou des tournures plus rares. Ici, il s’agit d’une construction du verbe faire qui a disparu vers le 18e siècle, dans laquelle le sens de conférer un titre peut prendre un article.

la société royale de Londres le fit un de ses membres, & il en fut secrétaire après la mort d’Oldenbourg (Louis Moréri, Grand dictionnaire historique, 1674

Son mérite lui procura le Consulat, & lui mérita la confiance de l’Empereur Othon, qui le fit un de ses Généraux. Nouveau Dictionnaire Historique-Portatif, 1779

Ces exemples sont un peu différents, parce que le déterminant est « un de » et pas « un », mais je suis à peu près sûr d’avoir déjà lu des exemples avec « faire X un Y » dans de la littérature d’avant le 19e siècle.

Je dois dire que pour respecter la métrique, j’aurais plutôt écrit ici « Trois mots qui me feront / Le roi incontesté » ou « Trois mots qui me feront / Roi incontesté » avec roi prononcé en deux syllabes. Cela dit, l’utilisation de un se défend, parce qu’elle permet de placer Scar dans la continuité des rois qui l’ont précédé, et introduit un contraste avec le dieu mentionné en suite.

On peut dire “se faire roi”.

Il a voulu se faire roi.

C’est-à-dire se couronner soi-même ou devenir un roi par ses propres moyens.

On utilise “se faire petit”, “se faire beau”, etc… avec des adjectifs,
mais la construction peut aussi se faire avec un nom.

Dion dit qu’Auguste voulut se faire appeler Romulus; mais qu’ayant
appris que le peuple craignait qu’il ne voulût se faire roi, il
changea de dessein.

Montaigne – L’esprit des Lois.

La négociation manqua, et Charles de Bourgogne, qui voulait ajouter à ses États la Lorraine et la Suisse, était bien sûr, s’il eût réussi, de se faire roi sans la permission de personne.

Voltaire – De la Bourgogne, et des Suisses ou Helvétiens


Se faire roi à soi, n’aurait pas de sens.

Il parle à quelqu’un.
Il me parle.
Il lui parle.

Ici, le pronom COI est “me” et “lui”.
Parce qu’on dit parler à quelqu’un, et pas “parler quelqu’un, ce n’est pas un COD.

Il voit quelqu’un.
Il me voit.
Il la voit.

Ici, les pronoms COD sont “me” et “la”.
(Ce n’est donc pas le même “me”)

Se faire roi à quelqu’un n’existe pas comme expression, et n’aurait pas de sens.

C’est moi qui fais moi roi.
Qu’est-ce que je fais roi? Moi. COD.


Pour le “un”, c’est parce qu’il y a une adjonction derrière.

Je suis la reine incontestée des petits fours.
Je me nomme la reine incontestée des petits fours (je me nomme dans le sens de me conférer un titre)

Je suis le roi incontesté des gâteaux à la vanille. = il n’y en a qu’un.

Je suis un roi incontesté des gâteaux à la vanille = Je suis un des rois (parmi d’autres rois)

De là, se faire le roi/un des rois incontesté, etc…

Mais c’est surtout parce qu’il y a une clause qui suit, que le “un” est utilisé.

Un roi incontesté, salué, respecté.

Pas n’importe quel roi, mais un roi qui appartient à l’ensemble “roi incontesté, salué.”

Sous-ensembles

L’ensemble B est l’ensemble des “rois”.
Le sous-ensemble A est l’ensemble des rois qui ont cette caractéristique, d’être incontestés, admirés, etc.

 

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