Il y a certainement une différence de sens à l’origine de cette différence d’usage.
Le DHLF observe qu’au XVIe la langue familière s’empare d’ ordinaire au sens de normal, attendu et surtout dans des formules négatives (c’est pas ordinaire), puis qu’au XVII l’adjectif prend le sens de commun à un grand nombre de gens.
De là, (toujours selon le DHLF) s’est développé un sens péjoratif de commun, de niveau moyen, médiocre. “en parlant d’une personne, ordinaire exprime particulièrement une idée de condition sociale modeste“
Je m’imagine qu’il devenait, dans ces conditions, difficile à conserver relativement à des titres administratifs.
Une explication qui me semble plausible mais que je ne peux pas valider formellement est que le langage administratif en Suisse est le plus souvent traduit de l’allemand, ce qui a évidemment une influence sur le terme utilisé. En allemand, il est souvent utilisé le mot ordentlich qui se traduit par ordinaire dans les textes adminitratifs et législatifs. Le terme en allemand n’a pas cette connotation négative que ordinaire a peut être en France.
Leave a comment