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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

« Bon ben j’pense que j’vais retontir dans ma piscine moi » ?

Je n’ai jamais entendu ce mot en France. Le Wiktionnaire indique :

  1. que le mot est une déformation du verbe retentir ;
  2. trois définitions, toutes provenant du Québec.

Concernant la première question, j’imagine qu’une extension de la définition 2. (« Rebondir ») pourrait s’apparenter à « faire un plongeon ». Si je ne me trompe pas, un équivalent qui me semble de même niveau serait :

Bon, j’crois que j’vais piquer une tête dans ma piscine, moi !

Ceci est à prendre avec prudence en attendant confirmation car il ne s’agit que de déductions.

Malheureusement, ce mot n’apparaît pas dans la BDLP, ni dans Usito. Ma réponse ne sera que partielle.

Le mot a un article dans NTC’s Dictionary of Canadian French de Robinson et Smith ainsi que dans le Dictionnaire des Canadianismes de Dulong.

Dans le premier, les traductions proposées sont “to bounce; to turn up; to ring, echo”. Les synonymes sont “rebondir; reparaître; retentir”. (Mais le mot apparaît avec un astérisque, ce qui signifie qu’il s’agit d’un “colloquial word or expression for which an appropriate North American English equivalent could not be found”.)

Le deuxième donne aussi les trois sens, mais les assortit d’exemples.

RETONTIR v. intr.
1. Arriver à l’improviste. On ne serait pas surpris de le voir retontir au milieu de la nuit. Syn.: ressoudre (sens 2).
2. [#] Rebondir. Une balle de caoutchouc qui retontit bien. Syn.: ressoudre (sens 3).
3. Retentir, se répercuter. À l’époque de la chasse, les coups de fusil retontissaient jusqu’ici.

Il est difficile d’être certain, à partir de ces informations, quel serait le sens exact dans la phrase donnée, mais je pencherais pour le deuxième sens de Dulong, soit “rebondir”.

Le dictionnaire de Dulong ayant eu (en 1989) un objectif partiellement prescriptif, il utilise le symbole # qui veut dire “à déconseiller” concernant le deuxième sens. Contrairement au NTC, Dulong ne qualifie pas le mot de familier.

La prononciation ertontir provient, premièrement, de la chute du schwa entre le r et le t, et deuxièmement de l’ajout d’une voyelle épenthétique, comme dans arien.

Le Wiktionnaire ne donne aucune source pour dire que le mot viendrait de retentir. C’est donc à prendre avec précaution. Il se pourrait bien que retentir et retontir soient apparentés, sans que l’un vienne de l’autre.

Les sources consultées ne donnent aucune information sur l’utilisation de ce terme dans le reste de la francophonie. Il faudrait en premier lieu consulter des ouvrages sur le français acadien et sur le français louisianais pour savoir. Visiblement, il n’est pas utilisé à Paris, mais on ne peut pas exclure qu’il existe ailleurs en Europe francophone sans consulter des ouvrages spécialisés dans le lexique suisse, belge, et régional français.

Ajout. À la demande de Divulgâchâmes, voici l’article pour ressoudre dans le Dulong

RESSOUDRE, RESSOURDRE v. intr. défectif[#]
1. Sourdre, en parlant de l’eau, d’une source. L’eau ressourd à deux pas d’ici.
2. Fig. Arriver à l’improviste, en parlant d’une personne. Syn.: retontir (sens 1).
3. Rebondir. Lancer une balle sur le ciment pour la faire ressourdre. Syn.: retontir (sens 2).

Le participe passé ressous a son propre article. Se conjugue avec avoir.

Le verbe retentir a des sens moins usités/sortis d’usage; par analogie, produire de l’effet1
Le verbe retondir est une ancienne variante de retentir2
Le verbe retentir est formé avec le préfixe re- et l’ancien tentir; tentir du latin populaire tinnitare, le fréquentatif du classique tinnire. Il y a l’idée de l’espace (délimité) par le bruit.


Le verbe rebondir a des sens moins usités; tels reprendre de la vigueur après un obstacle, faire jaillir
Le verbe rebondir signifie à l’origine retentir3
Le verbe rebondir est formé avec le préfixe re- et bondir, du latin populaire bombitire4; bas latin bombitare, fréquentatif du classique bombire (bourdonner, les abeilles); beaucoup calqué sur le grec. L’idée de bond n’est pas présente au début, apparaît tardivement; c’est le son5 qui tourne et sa cadence.


Le FEW nous permet d’explorer les formes gallo-romanes par etymon directement, dont ceux dont on a traité, et en voici quelques éléments :

tǐnnīre : à retondir, pour retentir, on trouve la forme
èrtondi ou retonti.6 On découvre aussi des dérivés insoupçonnés aux suffixes altérés, comme courir la prétantaine, avec
une forme courir l’pèrtontinne, être toujours par voies et par
chemins; ou même culbuter, faire une chute.

tǐnnǐtare : on y trouve des dérivés dont le retinton,
généralement le petit reliquat, mais aussi répétition, retour,
petit reste imprévu. Comme on l’a vu dans le lien de le question, souvent la métathèse joue un rôle, d’où l’intérêt d’explorer les
anciennes formes voisines/régionales.

bombitire : manière particulièrement retentissante de sonner
les instruments de musique militaire pour animer les guerriers
.
Bearn. arreboundi, répercuté. Rebond, renouvellement d’une fête.
Tout d’ébondie, d’un vif élan; abondir, accourir; fourbondir, sauter dessus. Bondi, bord d’une robe.

tǔnt- : Tounterie, niaiserie. Retontir, rebondir; cogl.
ərtõdi retentir; faire écho.

[ courts extraits adaptés du Französisches Etymologisches Wörterbuch. Eine darstellung des
galloromanischen sprachschatzes
, Walther von Wartburg, 1922/2002 ]


Au Québec, dans un ouvrage basé sur le lexique du manuscrit du maire Viger7 du début du 19e, on recense (pp. 221-222) deux sens majeurs à retontir avec références aux origines: 1. Rebondir, Touraine, parlers poitevins retontiner, encore courant au Québec. 2. Retentir 14e wallon retondir; les deux formes retondir, retontir, Bretagne romane, Normandie, Saintonge, Poitou, Champagne, langue d’oc; encore courant au Québec. On s’appuie sur le FEW.


Quant à une réponse, bien je trouve aussi le bond séduisant, peut-être davantage le changement de trajectoire et l’amerrissage ici; mais peut-être aussi l’idée de désinvolture, d’occuper l’espace avec son tintamarre pourrait-on dire. C’est que les formes et le sens se sont croisés dès le départ, et le retontir semble un amalgame de retentir et rebondir qui s’adapte à toutes les situations ou presque au Québec. On a sans doute déjà entendu dans la francophonie, il y a longtemps, à tout le moins retondir8


1. « Comme je le sans retantir ! Dieu, quel fort vin ! comme il point ! Je suis yvre, or est a point, Vin est trop perilleux bruvaige, Quil peu en bura sera saige. » (Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 31)., au Dictionnaire du moyen français. Au Godefroy D., faire contraste : « que celle blancheur [de la chair] retentist par sa beaulté a l’encontre de ses vestements qui estoient d’un vermeil […] » (Perceforest, 1528) au GDD (voir usuellement GDC). 2. La remarque au DmF se demande si c’est l’influence de ton sur retentir, et on note des variantes, dont retendir. Le GDD note directement à retondir « Canada, retontir. ». Donc on disait au Canada retontir pour dire retondir qui veut dire retentir dans ce contexte. 3. Jusqu’au 16e (DHLF/Rey). Au GDC, rebondir : « Li poples Deu duna un merveillus cri, que tute la terre rebondi. » (Rois, ds. de Lincy). 4. On dit que le prototype tinitire sert peut-être de modèle à cette graphie. 5. On remarque par exemple une curiosité comme bondir l’eau, c’est-à-dire faire retentir un instrument donnant le signal de se laver des mains avant un repas. (au DmF, bondir). 6. On parle aussi du fressoundi/ressounti, très proche de résonner. Certaines sources assimilent un troisième sens distinct à retontir (au Québec), soit le synonyme de ressoudre, mais on n’en étaye pas l’étymologie. On a un verbe ressouder qui veut dire réunir par la suture, mais qui peut être utilisé au figuré; autrement ce serait résoudre (empl. pron. trouver son aboutissement, se décider à) ?? Mon expérience est que je n’ai jamais entendu il va bien finir par ressoudre/résoudre pour dire de quelqu’un qu’il va arriver/se pointer, mais historiquement des sources au Canada l’ont ainsi étymologiequébecrégionalismessens

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