J’ai rarement entendu le verbe mourir à l’imparfait lorsqu’on parle d’une personne individuelle ou d’un groupe bien identifié, il est plus courant d’utiliser le passé simple :
Albert Camus mourut accidentellement en 1960.
Sans contexte, cela peut surprendre, mais l’imparfait peut être utilisé avec mourir comme imparfait narratif . L’imparfait narratif est plutôt utilisé dans le langage écrit, pour un effet dramatique.
Une bonne description et quelques exemples en sont donnés par l’OQLF.
On peut utiliser cet imparfait lorsqu’on met en perspective des événements passés avec une indication précise de temps.
Regardez par exemple cet article sur Albert Camus.
On y utilise l’imparfait pour évoquer l’événement précis de son décès:
Il y a 50 ans jour pour jour, le 4 janvier 1960, mourait Albert Camus.
Le passé simple est le passé historique par excellence. Mais par effet de style on trouve couramment le présent de narration, voire l’imparfait qui est peut-être encore plus vivant, presque « cinématographique ». Tout dépend du style employé, du contexte.
François Couperin, naquit le 10 novembre 1668 à Paris, il y mourut le
11 septembre 1733, ne laissant que deux messes pour orgue
– exceptionnelles – alors qu’il avait pratiqué cet instrument toute sa
vie ou presque.François Couperin, né le 10 novembre 1668 à Paris, meurt le 11
septembre 1733 ; il laisse le souvenir d’un claveciniste hors pair,
avec ses vingt-sept ordres de pièces de clavecin publiées en quatre
livres.Le 11 septembre 1733 mourait François Couperin, dit « le Grand ». De
santé fragile, il avait abandonné une à une ses charges diverses,
notamment à la Cour, à la Chapelle royale et à Saint-Gervais.
Comme on peut le lire, il n’y a pas franchement de différences de fait (dans tous les cas la date de sa mort est le 11 septembre 1733 !), mais de forme, de style.
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