1) Ce sont des syllabes qui n’ont pas de signification, et elle sont très communes dans les chansons traditionnelles québécoises (mais pas uniques à cette dernière: on les retrouve aussi dans le folklore irlandais, par exemple).
2) Certaines (comme maluron, qu’on entend ici ainsi que dans la chanson québécoise “L’arbre est dans ses feuilles” ou encore ici) se retrouvent aussi en France, mais c’est peut-être “L’arbre est dans ses feuilles” elle-même qui vient de France. Bargenton ne sonne d’ailleurs pas québécois du tout.
3) Cette pratique dans la chanson québécoise est généralement appelée “turlutte”.
Lon la n’est pas une formule de turlutte habituelle. “Le verre à la main rin tin tin” est plus proche d’une formule typique (qui emploie généralement au moins une consonne occlusive), mais je crois qu’elle sert ici uniquement à “compléter” la rythmique.
J’aurais tendance à croire que la phrase est en fait “su’ madame Long, là”. C’est à dire que “Long” (peu importe son orthographe exacte) représenterait ici un surnom ou nom de famille, et là n’est pas une syllabe de turlutte mais plutôt un marqueur d’emphase très commun en français québécois. Jean Tremblay, l’actuel maire de Saguenay, est reconnu pour en abuser au point d’être surnommé “Jean Là-là Tremblay”.
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