Je crois que dans “être tué à l’ennemi” l’ennemi fait référence au moyen par lequel la personne a trouvé la mort et non pas au lieu. Ce serait dans ce sens comparable à “être tué à l’arme blanche” par exemple.
Ajout :
À propos du sens ultime de l’expression je viens de trouver cette explication de Michel Laval, auteur du livre “Tué à l’ennemi” :
“Tué à l’ennemi” n’est pas tué “par” l’ennemi, mais “en allant vers…”, “à la rencontre de…”. Elle comporte une idée de mouvement, de défi, de provocation, quelque chose de l’insolence, de l’esprit chevaleresque et de l'”insouciance du danger” dont parlait Madame de Staël et qu’on attribuait traditionnellement au caractère français.
http://www.huffingtonpost.fr/jacques-tarnero/questions-a-michel-laval-_b_2997293.html
“Tué à l’ennemi” semble signifier “mort aux mains de l’ennemi”; il peut donc s’agir tout autant d’un moyen (tué par un ennemi) ou d’un lieu (tué en territoire ennemi), et bien souvent une combinaison des deux (dans le cas d’un prisonnier de guerre, par exemple).
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