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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

La figure de style qui consiste à personnaliser « il » a-t-elle un nom?

Grevisse encore…

Un grand nombre de verbes personnels […] peuvent être construits impersonnellement ; ils sont alors généralement suivis d’un nom, d’un pronom, d’un infinitif, d’une proposition conjonctive, séquence qu’on appelle traditionnellement sujet réel.

Il me semble qu’il s’agit de cette construction que beaucoup d’auteurs ont utilisé pour faire des effets (Il pleure dans mon cœur / Comme il pleut sur la ville de Verlaine p.e.)


Pour expliquer mon point de vue, commençons par la progression :

Je mange.
Je commence à manger.
J’hésite à manger.
J’hésite avant de commencer à manger.

Il n’y a ici aucun problème. Prenons un sujet inanimé.

La pierre tombe.
La pierre commence à tomber.
La pierre hésite à tomber.
La pierre hésite avant de commencer à tomber.

Il y a une légère tension sur les deux dernières phrases (et encore plus sur la dernière). Elle n’est pas grammaticale mais due au sens d’hésiter qui est le plus souvent employé avec un sujet conscient, et ce plus encore pour la forme intransitive. Cette tension « anime » en quelque sorte la pierre

Poursuivons avec les formes impersonnelles.

Il pleut.
Il commence à pleuvoir.
Il hésite à pleuvoir.
Il hésite avant de commencer à pleuvoir.

À nouveau une tension sur les deux dernières phrases conduisant à une « animation » de la pluie. Sur la dernière phrase la tension n’est plus uniquement due au sens, elle est aussi grammaticale. Construire impersonnellement hésiter dans sa forme intransitive choquerait s’il n’était pas accompagné de « avant de commencer à pleuvoir. » Ce qui sauve la construction, c’est peut-être qu’elle peut être comprise comme une ellipse remplaçant « Il hésite à pleuvoir avant de commencer à pleuvoir. »

C’est plutôt le traducteur que tu devrais nommer, même si Pratchett utilise la même figure de style en anglais. Ici, je dirais qu’il s’agit simplement d’une personnification : le monde qu’il décrit a un aspect animiste, des concepts comme le soleil et la pluie, ou encore la chance et le destin, sont des entités pensantes. La phrase suivante (qui procède de la même idée même si elle n’utilise pas la même structure grammaticale), par exemple, est très souvent citée (je ne sais pas comment le traducteur l’a rendue en français) :

Thunder rolled. It rolled a six.

 

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