Selon le TLFi :
La règle traditionnelle est d’employer convenir :
- avec l’auxiliaire être dans le sens de « se mettre d’accord, reconnaître » ;
- avec l’auxiliaire avoir dans le sens de « être approprié » ;
mais cette règle n’est pas toujours suivie, et l’usage tend à employer avoir comme seul auxiliaire, dans les 2 cas.
Convenir peut se conjuguer avec être ou avoir.
L’Académie Française dit:
Le verbe convenir, quand il signifie « correspondre aux besoins, aux goûts, aux aptitudes de quelqu’un », se construit avec l’auxiliaire avoir ; on dit Jusque-là cette fonction m’a convenu. Mais quand convenir signifie « décider, arrêter d’un commun accord », il se construit avec l’auxiliaire être. Employer avoir dans ce cas est une faute qu’il faut éviter.
Grevisse, §6 58, remarque 3, 10e édition :
Cette distinction est « subtile et franchement arbitraire », dit l’Office de la langue française (cf. revue Université, févr. 1938, p. 127). — Il n’est pas douteux, en effet, que le bon usage actuel n’autorise l’emploi de l’auxiliaire avoir avec convenir (déjà chez J.-J. Rousseau, Romain : cf Littré) dans le cas où la règle officielle demande l’auxiliaire être : Nous avons convenus que je ne t’écrirais qu’au bout d’un certain temps (Stendhal, Corr. t II, p. 123).
Donc Camus suit l’Académie Française mais Grevisse donne de très nombreux exemples de « grands » écrivains qui ne suivent pas cette « règle ».
Ce sujet est source de discussions :
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Convenir : être ou avoir convenu ? sur le site langue-fr.net
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Intervention du CSA à ce sujet : Être et avoir convenu
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Convenir (à, de, que) sur Parler français.
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Et bien sûr les fins observateurs et défenseurs de la langue française que sont les Québécois ont leur mot à dire, voir l’article convenir / convenu sur Termium+.
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