Si on remet la phrase dans son contexte, le sens devient clair:
La rentrée. L’été tire à sa fin. Les nuits fraîchissent et je recommence à me blottir sous les épaisses couvertures bleues estampillées « Hôpitaux de Paris ». Chaque jour ramène son lot de visages connus mis entre parenthèses le temps des vacances : la lingère, le dentiste, le vaguemestre, une infirmière qui est devenue grand-mère d’un petit Thomas et l’homme qui en juin s’était brisé le doigt avec une barrière de lit. On retrouve ses marques, ses habitudes (…)
Le narrateur est depuis lontemps à l’hôpital. Il y a passé tout l’été, et vient maintenant la rentrée: le personnel de l’hôpital qui était en vacances rentre et reprend son poste. Le narrateur retrouve donc les personnes mises entre parenthèses pendant les vacances, c’est-à-dire temporairement absentes de son quotidien parce qu’elles étaient parties en vacances.
Chaque jour, le narrateur revoit donc les visages connus (= qu’il connaissait déjà avant, et qu’il reconnait) mis entre parenthèses (= temporairement disparus) le temps des vacances (=pendant les vacances).
De manière plus générale, ce sens métaphorique de mettre entre parenthèses n’est pas rare et signifie mettre temporairement à l’écart ou de côté.
On peut dire par exemple:
J’ai décidé de mettre ma carrière entre parenthèses pour m’occuper de mes jeunes enfants.
Ou un exemple tiré du Monde:
Il faut mettre le Brexit entre parenthèses.
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