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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

Préfixe r-/re-/ré- de répétition

Le verbe rouvrir existe, et il est courant que 2 verbes coexistent et soient synonymes.
Exemples :

Et mon dictionnaire de l’Académie française donne les deux comme étant valides.

Pareil pour rapprendre/réapprendre, par contre je n’ai pas ramorcer mais uniquement réamorcer. (D’ailleurs mon correcteur orthographique dans Firefox me souligne uniquement ramorcer)

À partir de là, le français étant une langue vivante, c’est le mot le plus utilisé qui restera. Il ne tient donc qu’à toi de faire perdurer les formules courtes si elles sont valides 🙂

En revanche, je n’ai pas de règle à te donner à ce sujet, peut-être quelqu’un pourra nous éclairer sur ce point précis.

En gros, on ajoute re- devant une consonne et ou r- devant une voyelle (ou un h muet). Je pense que cette question porte sur le cas des voyelles, puisqu’il n’y a plus aujourd’hui de variation devant une consonne.

Je doute que l’Académie française se soit penchée ou se penche sur la question : ré- comme r- sont étymologiquement comme morphologiquement corrects, c’est donc à l’usage de trancher. La Banque de dépannage linguistique québecoise ne se prononce pas non plus : « On a la forme ré- ou r- devant un mot commençant par une voyelle ou par un h dit « muet ». »

Le Trésor de la langue française, qui est descriptif, a beaucoup plus de choses intéressantes à partager. Je me permettrai donc d’en citer les extraits pertinents. On pourra se référer à l’article pour une longue liste de cas attestés. Je me limite au seul cas de r- ou ré- suivi d’une voyelle, l’article comporte bien d’autres remarques intéressantes (notamment une analyse de la forme ra-, qui n’est plus productive mais survit dans des mots comme raconter ou rafraîchir).

Formes du préfixe [Devant voyelle] En français contemporain, la forme du préfixe est ré- [ʀe]. Elle s’est substituée peu à peu à la forme élidée qui était encore la forme vivante au milieu du XVIe siècle devant a-, e-, en-/em-. Mais, comme les dérivés anciens se sont maintenus avec la forme élidée du préfixe, il en résulte une situation complexe. Le vocable existe tantôt uniquement sous la forme élidée : rabaisser, raccompagner, rassurer, renvoyer, rouvrir, tantôt uniquement sous la forme ré- : réarmer, réassurer, réélire, réentendre, réinscrire, tantôt avec les deux formes : rajuster/réajuster, ranimer/réanimer, récrire/réécrire. À un verbe de formation ancienne en r- peut corresp. un substantif dérivé plus récent en ré- : ranimer/réanimation, rouvrir/réouverture.

(Dans ce qui suit, « Est. 1549 » est le Dictionnaire Francoislatin de R. Estienne.)

Histoire — Morphologie [Rattachement du préfixe à une base à initiale vocalique] Il y a des différences selon les voyelles :

  • Devant a-, le préfixe est élidé : une trentaine de vocables à la nomenclature avec seulement trois exceptions : reajourner, readopter, reaggravations [sic].
    − Devant e- ou es-, le préfixe est élidé : redifier, requiper, reschauffer, recreer (et variante rescreer), rescrire, reslire, respandre/repandre, respardre (< espardre « il vient de spargere »), respargner/repargner, respessir, resprouver « esprouver de rechef », ressayer, ressuyer, restablir, restancher, restreindre/reteindre, restendre, resternuer, restouper, restrangler, restrecir/retrecir, restriller, restudier, restuver, restuyer (< estuyer de estuy), resvanouir, resueiller. On notera que la substitution de e- à es- pour noter [e], demandé par les réformateurs, reçoit dans Est. 1549 un début d’application au plan des entrées du dictionnaire. Mais, à une époque où la pratique du é n’existe qu’en finale de mot, cette réforme provoque une redoutable confusion pour les mots en re-: reprouver doit-il être analysé comme un dérivé de eprouver, forme modernisée de esprouver, avec élision du e de re ? ou comme un dérivé de prouver ? ou encore comme un emprunt reprouver (< latin reprobare) ? Il ne s’agit pas d’un problème d’école. Ainsi Est. 1549, à recrier, recurer, reiouir, renvoie-t-il à crier, curer, iouir, et non à ecrier, ecurer, ejouir.
    − Devant em-, en-, le préfixe est élidé : environ quatre-vingt vocables à la nomenclature, pas une exception.
    − Devant im-, in-, le préfixe n’est pas élidé : une vingtaine de vocables ; seule exception rinser, renvoyé à reinser (notre rincer).
    − Devant u-, le préfixe n’est pas élidé : reunir.
    − Lorsque la voyelle est précédée de h, la forme du préfixe est re-. Est 1549 en donne une liste de vingt-deux vocables. À ra… figurent rabiliter et rabituer avec indication des variantes rehabiliter, rehabituer et rabiller (sous var.). À rha… figurent des renvois rhabiller et rhabituer à rabiller et rabituer.

En conclusion, vers 1530-50, l’élision devant voyelle reste donc la règle, sauf devant la série des mots en im/in- et quelques mots isolés en u- [y], et quelques emprunts savants en a-. Les débuts du développement de re- antévocalique datent de la fin du XVIe siècle, on en trouve trace dans le Thrésor de Nicot 1606 et dans Cotgr. [1611].

En conclusion, ré- est le préfixe productif moderne devant une voyelle, mais autrefois le préfixe était r-. Étant donné qu’il s’agit d’un préfixe très productif (reconnu même par l’Académie), on ne peut pas dire que r- soit incorrect même pour une formation nouvelle.

 

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