Lost your password? Please enter your email address. You will receive a link and will create a new password via email.

What is the capital of Tunisia?

Please type your username.

Please type your E-Mail.

Please choose the appropriate section so the question can be searched easily.

Please choose suitable Keywords Ex: question, poll.

Type the description thoroughly and in details.

What is the capital of Tunisia?

« Plusieurs » et « certains » (ou dois-je dire « plusieurs » ?) au Québec

Mon avis (et je suis Français) :

  • « certains », ça englobe une quantité indéterminée de personnes (que l’on aura généralement tendance à supposer faible¹) qui répondent le plus souvent à un ou différents critères particuliers.
  • « plusieurs » qui est d’habitude limité à une petite poignée, serait ici un euphémisme qui veut dire « beaucoup »².



1. Mais le contraire peut être précisé (cf. commentaires).
2. Ou presque. En tout cas, plus que « quelques » ; et j’aurais bien évité la confusion, mais peut-être que « un certain nombre » s’en rapproche aussi.

La définition B du pronom plusieurs peut être utilisée d’une manière similaire. La phrase d’origine deviendrait alors:

Au Québec, plusieurs utilisent un tutoiement poli.

Si en Europe cette signification est à priori moins utilisée, peut-être est-ce le contraire au Québec où elle a en plus migré du pronom vers l’adjectif.

Sinon, je rejoins Stéphane, en Belgique aussi, plusieurs est utilisé comme euphémisme comme quantité entre quelques-uns et beaucoup:

Jules: Je n’ai jamais vu de banque dans le coin, tu sais où il y en a une?
Arnaud: Ho ben , y’en a plusieurs, pourtant.

Je n’ai jamais rencontré cet usage en France. On dira plutôt :

[Je crois qu’] à un certain âge (20-30 ans) certains Québécois utilisent le tutoiement poli.

Donc quelque chose de proche de ce qui est suggéré dans cette question.

  • On utilise « plusieurs », mais plutôt pour dénombrer. Pas pour indiquer l’existence de quelque chose sans le dénombrer.

  • Le « Je crois » initial ne « sonne pas familier » à mon oreille, pourtant je ne peux pas dire qu’il ne pourrait être utilisé.

  • Nous aurions tendance à ne pas employer il y a … qui, mais une forme plus directe.

  • Nous aurions tendance à parler « du tutoiement » plutôt que « d’un tutoiement ».

La différence est dans le nombre. Je perçois généralement plusieurs comme étant plus grand que certains. Dans cet exemple, j’ai l’impression que plusieurs implique une majorité connaissant personnellement cette quantité.

En tant que français, tout aussi surpris par l’expression, je dirais que (en français métropolitain¹), plusieurs désigne un nombre de personnes qu’on compte, typiquement de 2 à 10 (et ça peut représenter beaucoup ou pas dépendamment de la taille du groupe englobant), alors que certains va souvent désigner une proportion d’individus dans le groupe (rarement très importante au demeurant).

D’où le fait que parmi la population québecoise, je dirais plus facilement certains pour une petite proportion, et une majorité de, ou beaucoup de pour une plus grande, mais que plusieurs me fait plutôt penser à seulement une poignée d’individus, donc me surprend (alors que par exemple, quelques-uns dirait la même chose en ayant l’air de dire pas beaucoup, contrairement plusieurs qui n’a pas cet air là).

Comme l’indiquent les autres, plusieurs comme euphémisme, au Québec et ailleurs, semble une bonne explication du phénomène, en l’occurence.

1. Si j’écris standard, combien râlent ?

Il n’y a pas d’euphémisme ici. C’est un usage possiblement plus ancien qui est tombé en désuétude ailleurs, ça signifie beaucoup, un grand nombre de :

[…] au Québec, plusieurs est aussi employé avec le sens de «
beaucoup, un grand nombre de ». Ce sens particulier s’ajoute donc au
sens de « un certain nombre », généralisé dans la francophonie.

[…] Il est intéressant de noter que cet emploi de plusieurs avec le
sens de « beaucoup » est ancien. Ainsi, on peut lire dans la première
édition du Dictionnaire de l’Académie française, publiée en 1694,
que plusieurs signifie « beaucoup, quantité, grand nombre de ». Ce
n’est que dans la 5e édition de son dictionnaire, en
1798, que l’Académie française donnera à plusieurs un sens
différent. On peut donc penser que les francophones du Québec ont
préservé un emploi qui a été peu à peu délaissé en Europe.

[ Banque de dépannage linguistique (OQLF), « plusieurs » ]

Donc c’est la différence entre plus de deux mais généralement pas beaucoup de et beaucoup de. À mon avis au Québec, plusieurs signifie généralement beaucoup, un grand nombre de à moins que le contexte n’indique autrement. Ici on entend beaucoup de Québécois.

 

Leave a comment

What is the capital of Tunisia?