On prononce [gz] dans les mots commençant par ex-
suivi d’une voyelle, ainsi que dans leurs composés. On prononce aussi [gz] dans les mots construits sur le préfixe hexa-
. Avec le préfixe sexa-
, on trouve les deux prononciations.
- examiner = [ɛɡzamine]
- exercer = [ɛɡzɛʁse]
- exiger = [ɛɡziʒe]
- exonérer = [ɛɡzɔneʁe]
- exulter = [ɛɡzylte]
- hexagone = [ɛɡzagon]
- sexagénaire = [sɛksaʒenɛʁ] ou [sɛgzaʒenɛʁ]
Si le x
n’est pas suivi d’une voyelle, et dans les mots qui ne sont pas construits sur ces préfixes, on prononce [ks].
- extra = [ɛkstʁa]
- expansif = [ɛkspɑ̃sif]
- taxi = [taksi]
- annexe = [anɛks]
- lexique = [lɛksik]
- vexer = [vɛkse]
Après beaucoup de recherches, j’ai trouvé l’origine de cette division entre ks
et gz
.
La lettre X en français vient de la lettre latine, X
, qui a toujours le son [ks] après une voyelle (avec quelque exceptions, qui ne sont pas pertinentes pour la division entre [ks] et [gz]). La lettre X en latin vient du grec ancien et ses dialectes. La forme de la lettre vient de la lettre grecque chi (χ) et le son vient de la lettre étrusque chi, qui a le son de la lettre grecque, xi (ξ). Donc, à l’origine, la lettre X
avait toujours le son [ks] après une voyelle en français, comme en latin.
La raison pour laquelle [ks] est devenu [gz] est très compliquée, mais c’est à cause d’un “s-drop”. Voir ici pour l’explication (section 1.1). Essentiellement, en quelques mots, le son [s] dans ex
était redondant. Par exemple : exemple
est une combinaison des racines ex-
et -sample
. Donc il y a deux s
: eks
+ sample
. Dans ce cas, le s
devient un son [z], puis la succession de consonnes devient [gz] (à cause de l’accent tonique, qui change avec ce “s-drop”).
Un peu compliqué, mais il faut lire la section du livre que j’ai donné comme lien.
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