In France, I’ve never heard or seen the usage you described (as a possible confusion with devenir), although I guess there might be some regional uses that I’m not aware of, mainly Quebec I guess ?
However, you should note that the idiom “s’en venir” does exist (even on SE!), it’s an old-fashioned way of saying “venir (ici)”. The chances you hear it in a french street, theatrical performances aside, are increasingly slim with time passing…
Oui, on l’entendra au Québec et je ne le trouve pas inusité à l’oral (je suis locuteur natif du français québécois). La Banque de dépannage linguistique (OQLF) l’associe à l’emploi ancien (15e au 17e) et maintenant régional et familier de venir avec comme sens devenir (Il ne faut quand même pas venir fou avec ça!) mais avec une idée de progression :
La haie a poussé; il faudrait penser à la tailler. (ou, plus familièrement : s’en vient haute) (BDL)
On s’explique mal l’origine du tour. D’autre part dans certains cas d’emploi pronominal avec le pronom en, ce dernier n’est parfois plus perçu comme marquant l’origine depuis fort longtemps (par ex. s’en aller : Li marchis s’en en ala en son païs, Robert de Clari, ds. Le bon usage 14e ed. § 681 b 1, semi-agglutination, note H8 ; voir aussi ici). À mon avis un phénomène comme l’agglutination aide la sémantique non spatiale. On évoque un translation style guide : on tente possiblement d’éviter les régionalismes et le registre familier à la fois ; la BDL recommande elle aussi, dans un registre plus neutre, d’employer devenir, se faire ou le verbe simple selon le contexte…
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