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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

Emploi du pronom relatif « dont »

Le CNLTR indique que :

DONT, pronom relatif.
Pronom relatif des deux genres et des deux nombres introduisant une proposition relative à l’intérieur de laquelle il joue le rôle d’un complément prépositionnel introduit par de. Il est l’équivalent de de qui, duquel, de laquelle, desquels, desquelles lorsque l’antécédent, substantif ou pronom, désigne un être animé; de duquel, de laquelle, desquels, desquelles lorsque l’antécédent désigne un inanimé; de de quoi lorsque l’antécédent est un pronom neutre comme ce, cela, rien.

Dont est une sorte de généralisation.

Je me souviens de la cheminée de laquelle s’échappait la fumée. / Je me souviens de la cheminée dont s’échappait la fumée. (inanimé)

Je me souviens du chien duquel mes parents ont hérité. / Je me souviens du chien dont mes parents ont hérité. (animé)

Je me souviens de quoi j’ai reçu cette blessure. / Je me souviens de ce dont j’ai reçu cette blessure. (indéterminé)

Ces exemples traduisent l’explication trouvé dans une autre référence du CNTLR :

Exprime aujourd’hui les divers rapports sémantiques marqués par la préposition de et correspond à de qui, duquel, de laquelle, desquels, desquelles, de quoi.

En première approximation duquel (de qui quand l’antécédent est une personne, de quoi quand l’antécédent est un pronom neutre) et dont sont presque interchangeables : dont n’est pas un pronom interrogatif, est obligatoire quand l’antécédent est ce, cela ou rien et ne peut dépendre d’un complément introduit par une proposition (Le prochain à la réputation de qui le calomniateur nuit doit être préféré à Le prochain dont le calomniateur nuit à la réputation).

Donc dont n’est obligatoire que dans ton troisième exemple, dans les deux autres duquel ou de qui est possible (personnellement j’utiliserais dont même si duquel et de qui ne me choquent pas).

Mais Grevisse continue après cette règle en écrivant :

Mais la situation est plus complexe si l’on tient compte de la langue littéraire et de divers emplois figés.

et il passe une dizaine de pages à donner des règles suivies d’exceptions et d’exceptions aux exceptions (p.e. la banque dont il est un des directeurs est correct alors que dont dépend d’un complément introduit par de), sans parler des règles avec lesquelles il n’est pas d’accord et des exemples archaïsants ou d’auteurs ne respectant rien.

Ma perception est que les règles imposant l’un ou l’autre sont toujours en évolution et pas toutes bien fixées.

Je suis Angliche, mais j’étudie le français depuis des décennies. Ce nom de “Grevisse” éveille en moi des souvenirs longtemps ensevelis sous la vie “réelle”.
Pourtant, j’ai parmi mes livres un volume poussiéreux qui s’intitule “Larousse Difficultés” (…de la langue française). Sous “lequel” je lis que (italique du livre):

  • “[ces pronoms] s’emploient à la place de qui précédé d’une préposition quand l’antécédent est un nom de chose
  • “… à la place de qui pour éviter une équivoque ou la répétition d’un pronom”
  • “… ne s’emploie pas après et (Grevisse)”

Plus simplement, je dirais que “dont” évoque une impression, voulue ou non, littéraire ou nom, ou autre …, de “flou” : “La maison dont je me souviens”/”La maison de laquelle je me souviens”.
Cette dernière phrase, à mes oreilles d’Anglo-Saxon, évoque une précision qui est la plupart du temps superflue, voire pompeuse. Mais… au cours d’une longue discussion pendant laquelle on a passé en revue beaucoup de maisons différentes, quand on a peut-être un peu trop bu, par exemple, il n’est pas impossible d’imaginer que tel interlocuteur ait envie de préciser la maison concernée.

Comment choisir lorsque les règles grammaticales sont muettes, contradictoires, inopérantes ?

Il y a des musiciens dont la musique émeut et réjouit mais qui ne connaissent rien du solfège ; d’autres ne sont parfois que de savants lecteurs de portées desquels (, ceux là) ne produisent que des sons rébarbatifs, inharmonieux, glauques.

Dont, s’utilise ici dans le sens général, anonyme, comme on utilise le on indéfini pour rester dans les grandes lignes d’un discours.

Desquels est plus ardu à écrire, car plus soutenu. Ici il évite la virgule, la coupure de la phrase et insiste sur une particularité de ce que dont désigne habituellement.

De même l’oreille de certains francophones arrange des phrases dont la compréhension est limpide bien que bourrées de fautes d’orthographe lorsqu’elles noircissent la papier, et, de doctes grammairiens écrivent parfois ces phrases parfaites desquelles (des phrases parfaites dont) le vide, le creux, l’ennui, l’insipidité, l’hébétude émergent spontanément et oblitèrent l’entendement.

L’usage courant est d’utiliser dont lorsque le choix est possible : le des entre parenthèses ne signifie rien de précis par opposition au ces qui introduit le desquelles lui-même traduisant une intention appuyée de pointer ces ennuyeux phraseurs.

Sinon “Il y a des musiciens desquels …” ou “… les phrases desquelles …” risque de vous faire passer pour un fat, un pédant voire un fâcheux… ce qui peut être un choix pour se moquer d’autrui si on maîtrise l’art de l’ironie.

La distinction de l’usage dont- duquel n’est pas à chercher dans les savantes grammaires, dans l’étiquetage des mots, les différentes techniques de la tonte de œufs, mais dans les instants qui précèdent le verbe, avant la vibration sonore, cette intuition qui supporte l’art indéfinissable du texte, qu’il soit oral ou écrit.

 

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