Ma conjecture: Peut-être « pour peu que » est un raccourci d’une expression comme « pour peu [d’effort ou de contribution] pour [effectuer] que » ?
“Pour peu qu’il vienne, nous aurons à manger” is rather equivalent to :
- “Il suffit qu’il vienne pour que nous ayons à manger”
- “S’il vient, nous aurons à manger”
- “Si au moins il était là, nous aurions à manger”
There is an idea of a tiny contribution that may make the balance change, as you pointed.
« Pour peu que » est une expression très ancienne en français qui signifiait à l’origine « peu s’en faut que », d’un hypothétique latin *pro paucum quod.
On la retrouve sous la forme por poi que dans:
- la chanson de Rolland XIe siècle.
Et Baliganz comencet a penser,
Si grant doel at por poi qu’il n’est desvez.Et Baligant se mis à penser
Si grande est la douleur, peut s’en faut qu‘il ne perde la raison.
- Le bel inconnu, (Li biaus descouneüs) Renaut de Beaujeu, XIIIe siècle
Adonc ot li peres tel duel
Por poi que li cuers ne li crieve,Alors avec le père un tel duel
Peut s’en faut qu‘il ne lui éclate le cœur.
Le sens a ensuite légèrement évolué pour signifier quelque chose comme « il suffirait, même un tout petit peu, que »
En 1694, le dictionnaire de l’Académie donne cette définition qui correspond déjà au sens que l’expression a encore aujourd’hui :
Pour peu que. Façon de parler qui se construit avec le subjonctif, en plusieurs sortes de phrases. Ainsi on dit, Pour peu que vous luy en parliez, il le fera, pour dire, Si vous luy en parlez le moins du monde.
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