« Il » est un pronom impersonnel. http://research.jyu.fi/grfle/341.html
« Être » est employé impersonnellement. http://research.jyu.fi/grfle/340.html#2
les auxiliaires être et avoir dans les tournures présentatives il est et il y a.
- Il est treize heures.
- Il y a longtemps que je n’étais pas venu ici. https://fr.wikipedia.org/wiki/Verbe_impersonnel
Les constructions impersonnelles (encyclopédie libre)
Les constructions impersonnelles associent le pronom sujet impersonnel « il » à un verbe connaissant des emplois personnels. Une construction impersonnelle résulte toujours de la transformation d’une construction personnelle (ex: Cinq centimètres de neige sont tombés >> Il est tombé cinq centimètres de neige). On appelle « séquence » le groupe de mots qui suit le verbe et qui correspond au sujet dans la phrase personnelle. Cette séquence constitue le sujet réel de la phrase, alors que le pronom impersonnel « il » en constitue le sujet apparent.
« Tard » n’est pas un sujet réel. Un sujet réel ne peut être qu’un nom, un pronom, un infinitif ou une proposition subordonnée introduite par « que ». https://www.francaisfacile.com/exercices/exercice-francais-2/exercice-francais-86452.php
Dans ce cas, certains grammairiens n’accepte pas que « tard » soit un sujet réel. https://www.cordial.fr/grammaire/manuels/SUJ_APP.htm
Le sens de « il est tard, il se fait (commencer à être) tard » est une indication temporelle à l’effet que « l’heure est avancée » (TLFi) ; en remaniant l’adverbe tard en adjectif on pourrait sans doute dire que « l’heure est tardive ». Et ce serait dans tous les cas l’heure qui serait le sujet « réel » ou « logique » de cette transformation de la phrase en question, quoique cette analyse s’avère hasardeuse. Indépendamment de la qualification de réel ou apparent, il est difficile de concevoir qu’un adverbe puisse être sujet vu sa nature… Pour ces raisons l’affirmation à l’effet que tard serait sujet réel m’apparaît erronée.
Par ailleurs, malgré une certaine similitude, vu le pronom impersonnel il utilisé pour des fins grammaticales plutôt que sémantiques (quoique absent avec expressions figées : « M’est avis qu’il va faire de l’orage », Arland), ça ne signifie pas que l’on puisse procéder à la même analyse avec les verbes essentiellement impersonnels exprimant des phénomènes météorologiques comme pleuvoir, tonner, neiger, venter, bruiner etc. sauf quand ils expriment une condition particulière du phénomène et qu’ils sont accompagnés d’une séquence nominale (il neige de gros flocons), ce qui diffère conceptuellement de l’emploi personnel de ces mêmes verbes (« Eau, quand donc pleuvras-tu ? Quand tonneras-tu, foudre ? », Baudelaire) ; voir Le bon usage § 231, 235, 782-787, excellent.
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