Pour répondre à la demande de Stéphane Gimenez en commentaires dans l’OP. (“il n’a pas vraiment la même fonction que dans l’autre question… généraliser sa raison d’être“…)

Le ne explétif a, dans cette phrase comme dans l’autre, très précisément la même fonction, la même raison d’être… c’est à dire : aucune!

Grevisse, le tenant pour rigoureusement inutile, le traite de “parasite”. Littré se contente de le dire “surabondant”. Pour Vendryes, il est carrément “abusif”

Certains diront que c’est (pour l’autre exemple) l’expression de la crainte dans la principale qui en dicte la présence dans la complétive et que dans le cas de cette question c’est la conjonction avant-que qui en dicte la présence dans la conjonctive.

D’autres argumenteront que c’est en fait l’utilisation du subjonctif (mode du non-jugement par excellence) dans la subordonnée qui en commande la présence.
Au même titre que le que, ce ne explétif ne serait donc rien d’autre dans ces deux exemples qu’une des béquilles d’un subjonctif qui ne sait que très rarement se passer d’accessoires.

• En appui de cet argument (qui représente une opinion que je partage), on notera la réalité qu’il n’apparaît jamais dans des complétives dont le verbe est conjugué à l’indicatif.

…avant que n ‘éclate… soit! Mais
…après qu’il se fut emparé du micro.

L’observation de la langue ne permet en tout cas pas de généraliser les circonstances de son emploi.

Certes Molière écrit-il dans l’avare :

J’ai peur qu’un homme de mon âge ne soit pas de son goût et que cela ne vienne à produire chez moi…

Mais dans Dom Juan :

J’ai peur qu’elle ne soit mal payée de son amour, que son voyage en cette ville produise peu de fruit et que vous eussiez autant gagné…

Si vous aviez trouvé des pistes pour généraliser… bhein… elle deviennent tout de suite un peu moisies. 😉

Hors sujet : Note que je m’attendais bien plutôt à ce que les maniaques du subjonctif questionnent ici la pertinence d’un présent pour éclate après le passé composé de a déclaré…