Voici en premier lieu une explication sur le sans que l’on sache trop pourquoi de la proposition 2.
Au XIXe siècle, l’un des seuls traitements utilisés contre la syphilis consistait à badigeonner les patients de mercure, produit malheureusement très toxique et sans efficacité pour cette pathologie. Ce traitement était prodigué à l’Hôpital du midi (aujourd’hui Hôpital Cochin).
D’autre part, l’étain était utilisé à l’époque (et encore aujourd’hui) pour recouvrir l’intérieur des casseroles en cuivre d’une couche protectrice et éviter ainsi que s’y forme du vert-de-gris très toxique.
L’expression passer à la casserole est née de l’assimilation entre l’application de l’étain dans les casseroles et l’application de mercure sur les zones infectées des patients.
On a d’abord commencé à appeler le traitement être étamé, puis passer à la casserole.
La casserole a aussi fini par désigner l’hôpital du Midi lui-même.
Aujourd’hui, « passer à la casserole » ne désigne pas l’acte sexuel lui-même, mais, pour l’un des partenaires (celui qui « passe à la casserole ») le fait de subir un rapport sexuel, souvent le premier, de manière peu ou pas consentie. Ceci inclut donc aussi les situations de viol.
Il est donc assez facile d’imaginer la dérive sémantique de l’expression. Le traitement n’était certainement pas agréable ni anticipé. Les patients devaient se déshabiller et leurs partie intimes étaient « agressées » par le badigeonnage de mercure.
Source: Dictionnaire étymologique de mille et une expressions propres à l’idiome français, Adrien Timmermans, 1846
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