Elle a pour se protéger […] un certain poignard mignon que la
luronne porte toujours sur elle dans quelque coin, malgré les
ordonnances du prévôt […][ Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831 au TLFi (luron) ]
On indique que c’est le nom luron au féminin, vieilli ou populaire, qu’on définit comme la « fille ou femme vigoureuse, hardie et parfois délurée » (on trouve aussi historiquement au FEW « femme qui ne s’effarouche pas aisément, de mœurs suspectes ») ; on donne Hugo 1832 comme attestation de l’emploi au féminin (TLFi). À l’origine se rattachant à une série d’emplois populaires basés sur un refrain (v. 1500) :
Au vau, lure, lurette,
Au vau, lure, luron.
Mon Dieu, que je
suis vray luron.[ La Mère, le Fils et l’Examinateur ds. Ancien théatre
françois, éd. Viollet le Duc, t.II, p.374 ]
Avec le sens de joyeux compère/bon vivant, l’emploi est souvent qualifié par joyeux/gai, et se spécialise ensuite au 19e pour hardi en amour ; on dit cette valeur est réalisée par le féminin luronne (DHLF/Rey).
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