Il semble qu’il existe des doublons pour la plupart des termes reliés. Dans le domaine des sciences de la Terre :
- sismal, séismal
- sismogénique, séismogénique
- sismomètre, séismomètre
- sismométrique, séismométrique
- sismoscope, séismoscope
- sismotectonique, séismotectonique
Et même en médecine :
- sismothérapie, séismothérapie
Par contre, il y a seulement séisme.
La mention du TLFi dans la section étymologie est éclairante à ce sujet, à la fois pour la différence habituelle de traitement entre séisme et ses dérivés, et le traitement habituel de la diphtongue grecque :
Les 2 formes sism- et séism- sont bien attestées à la fois par la documentation et dans les dictionnaires. Néanmoins, la diphtongue grecque ei étant habituellement rendue par i en français (Littré en fait déjà la remarque), l’Académie des Sciences a décidé en mars 1967 d’adopter la forme sism- pour tous les dérivés de séisme, tout en conservant l’orthographe de séisme, consacrée par l’usage. La forme sism- était déjà largement utilisée par les auteurs littéraires avant cette date tandis que les spécialistes semblaient préférer la forme séism-. On la relève encore chez certains de ces derniers, après 1967 (par exemple dans Géophys., 1971 [Encyclopédie de la Pléiade], J.-P. Rothé, Séismes et volcans, Paris, P.U.F., 1977).
Quant à la forme avec accent aigu, il ne faut pas oublier qu’il existe un digramme ei en français, dont la prononciation habituelle est [ɛ]. Il convient donc de marquer la séparation de ces deux lettres pour la diphtongue. Un tréma sur le i aurait probablement engendré quelque chose comme [sɛism(ə)] ou [sɛjsm(ə)], mais les habitudes de la langue ont probablement préféré l’accent aigu sur le e, qui a engendré un [seism(ə)] plus près des attentes des usagers. Le son [e] est d’ailleurs plus proche de [i] que le son [ɛ].
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