— Is he gone? /ɪzigɔn/ (pris pour “y’zigonne ?“, c-à-d “il zigonne ?“)
— Il zigonne pas ! /izigɔnpɑ/
Zigonner est inconnu en France, mais la prononciation simplifiée des pronoms personnels y est courante : i pour il, a ou è pour elle, ch’ pour je, t’ pour tu et i ou z pour ils.
Source: http://www.dictionnaire-quebecois.com
Zigonner : Verbe propre au langage populaire québécois, on l’utilise dans les cas suivants : [1] pour signifier le fait de travailler inefficacement ; [2] pour indiquer le fait de peiner à l’accomplissement de quelque chose (ex : j’ai beau zigonner après cette foutue machine mais j’arrive pas à la réparer) ; [3] pour marquer l’acte d’un chien qui s’accroche à quelqu’un ou quelque chose pour simuler une copulation.
Voir aussi wiktionary et https://oreilletendue.com/2014/01/08/detresse-du-jour/ où l’on trouve une étymologie possible :
La suite logicielle Antidote propose l’étymologie suivante :
Emprunt au poitevin ou saintongeais zigzounàe, «scier maladroitement»; de l’onomatopée zik-zak, «bruit du va-et-vient d’une scie».
En complément, voir aussi le Glossaire du parler français du Canada (1930, Société du parler français au Canada) :
On écrit le mot au Québec depuis 1903 (employé plus anciennement à l’oral) et on y voit la même origine onomatopéique que zigouiller ; il s’est déjà employé pour tisonner (digonner, Normandie) et « mal jouer du violon ». (DHLF)
Aujourd’hui zigonner c’est soit perdre son temps ou travailler à des choses sans importance (voir Wiktionnaire ; peut-être aussi concrètement avec une serrure pour « chercher à pénétrer », DHLF) mais c’est vraiment la prononciation du i(l) devant le verbe conjugué (il zigonne) qui fait en sorte que c’est essentiellement identique à la prononciation de « is he gone ? » en anglais que l’interlocuteur interprète comme un propos en français d’où sa réponse « i(l) zigonne pas, il est parti » et la blague.
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