Voici un lien très bien fourni sur le sujet : http://over-and-oversetter.blogspot.fr/2013/01/lhistoire-du-oui-tres-mouille-en.html.
Il semblerait que L mouillé [λ] n’existe plus en français mais qu’il a existé, notamment à la fin du mot oui. Il est très proche du yod [j] qu’on trouve aujourd’hui dans fille, rouille, œil, etc. Tellement proche que certains grammairiens ne distinguent pas les deux sons.
Il s’est en réalité transformé. De [ʎ], il est passé à un yod, au son [j]. En linguistique, c’est ce qu’on appelle, la yodisation de la consonne palatale. La consonne spirante latérale palatale voisée [ʎ] est devenue la consonne spirante palatale voisée [j].
Apparemment il est très difficile à prononcer pour un francophone d’aujourd’hui, mais c’est un son commun en italien, et voici comment il est censé être prononcé :
Elle se fait par un autre mouvement de la langue, tout contraire à celui qu’elle fait lorsqu’elle veut former le son de l’L sèche: car au lieu de se redresser par le bout vers le palais, elle se recourbe vers les dents d’en bas et s’élargit par le bout et vers le milieu, comme si elle voulait former un I, qui se trouve interrompu dans sa formation par le battement de la langue vers les dents d’en bas.
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