Ayant habité un peu partout dans l’hexagone j’ai pu rencontrer de nombreux accents et façon populaire de parler.
Mais ô grand jamais je n’ai entendu des personnes prononcer les deux derniers mots listés différemment de leur écriture.
Pour ce qui est de pharmacie, il arrive que certaines régions au parlé nasal (j’entends bien Lyon) transforment certains a en o.
Il faut distinguer la représentation normalisée des voyelles et la façon dont elles sont réellement prononcées par les locuteurs.
L’analyse acoustique de productions naturelles révèle que les voyelles notamment ne se regroupent pas en un petit nombre de catégories bien délimitées au plan physique, mais qu’elles couvrent de manière plus ou moins homogène la totalité de l’espace acoustique potentiel. François Longchamps
Il existe donc un continuum entre les voyelles "standard", un peu comme il existe une infinité de nuances entre deux couleurs. Une couleur donnée pourra être qualifiée de bleu par une personne et de vert par une autre.
Il est donc fort possible que le premier [a] de pharmacie puisse se rapprocher d’un [ɔ] mais qu’on n’entende pas toujours ce décalage car le cerveau « corrige » en permanence ce qui est perçu pour le faire correspondre à des mots intelligibles.
On rencontre d’ailleurs souvent ce type décalage avec pas prononcé pô [pɔ] et parfois lexicalisé ainsi :
Quant à circuit et myrtille, peut-être que le fait que leurs [i] ne portent pas d’accent tonique facilite un rapprochement vers le [ɛ].
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