Morfondre vient du provençal marfondre, « devenir catarrheux, en parlant du cheval ». Composé de mar/more « le groin, le museau », et de fondre. Le mot a été introduit en médecine vétérinaire où l’on parle d’un cheval morfondu (1407), c’est à dire un cheval qui, saisi par le froid, est devenu catarrheux (source : Dictionnaire historique de la langue française, 1998). Un cheval morfondu a le museau qui coule (il « fond »1).
Voir aussi le TLF :
a) «devenir catarrheux (du cheval)» (Froissart, Chron., III, §153, éd. L. et A. Mirot, t.13, p.209); b) 1407 cheval morfondu (Arch. Nord B 10361, fol. 44 ds IGLF); 2. a) α) 1460-66 «prendre froid» (Martial d’Auvergne, Arrêts d’amour, éd. J. Rychner, III, 52); β) 1524 adj. subst. morfondu «celui qui est transi de froid (G. Briçonnet, Correspondance, 17 mars, éd. Chr.Martineau et M. Veissière, t.2, p.137);
La formulation du wiktionnaire « On a dit que… […] il faut y voir… » écarte l’hypothèse d’une étymologie basée sur le mot « mort » et dit bien que le mot est d’origine vétérinaire. Il n’est nulle part question dans l’étymologie de « dissoudre des animaux vivants » ! Répondre à la question « certains auraient-ils eu si peu de cœur que de liquéfier ou dissoudre les animaux vivants pour les tuer ? » ne serait d’ailleurs pas du ressort de French Language !
1 « Fondre » vient du latin fundere qui vient d’une racine indo-européenne exprimant l’idée d’un liquide versé abondamment et de façon continue. D’abord employé au sens de « s’effondrer, être détruit », relevé jusqu’au XVIIIe siècle, fondre prend au XIIe siècle ses princiaples valeurs modernes : il signifie en emploi transitif « répandre, verser » (1112) et en emploi intransitif « couler » (v. 1160) (Source : Dictionnaire historique de la langue française.)
Leave a comment