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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

Une chronologie douteuse?

Il ne faut pas voir dans cette exemplification la recherche de la démonstration d’une cause à effet; c’est une pratique assez courante d’introduire ces sortes d’exemples qui tendent à donner une occurrence de plus d’un procédé connu par la locution conjonctive « parce que ».
Il s’agit du sens sens « B », second cas dans le TLFi;

B. Fam. [La prop. introd. par parce que sert à justifier le dire; elle porte sur l’énonciation]
[Sert à justifier une affirmation]

On pourrait, à la place de « parce que » utiliser « pour la même raison que ». En effet, l’emploi de cette dernière locution pourrait être préférée par de nombreux lecteurs et écrivains.

Dit brutalement, c’est à dire, sans prendre en compte le style d’un auteur qui n’en est pas dénué ni sa propension (charmante) à charger le niveau implicite.

Je ne vois ici qu’un bien ordinaire hétérochronisme. Ordinaire chez ceux qui… racontent l’Histoire. Vous cherchez d’autres cas de ce genre ? Prenez le premier bouquin d’Histoire venu et… vous n’aurez pas à passer beaucoup de pages.
Est-il possible de raconter l’Histoire sans hétérochronisme ?
Pour ma part, je rejoindrai Frédéric Duval.

Ce qui m‘interpelle, moi, dans cette phrase est que cet hétérochronisme, tout en étant, et en tant que tel, très explicitement assumé par l’auteur avec la mention de la date (le lecteur n’en avait pas besoin pour savoir que Maurras est postérieur à VH) est servi par… un conditionnel!… quand… partout ailleurs, nous restons dans l’indicatif…
L’historien (que je ne suis pas) met un indicatif futur sans hésitation!

=> aCOSwt! RED ALERT! DEFCON 2! L’auteur sait tout cela très mieux que moi… => Charge au second degré! 1

Laquelle ? Héhé… à vous de la dire!… C’est… un (le?) jeu!

Bon… allez!… En finale… cela ne vous plaît pas… je peux vous comprendre! En nos temps de PC… la charge au second degré est rarement positive… surtout chez un amateur de… sarcasmes que j’en profite pour ici, et en cela, saluer!

1 NDaCOSwt : Note bien que j’y vais facile là… le titre avait à lui seul déjà déclenché DEFCON 1!… 😉

J’aimerais connaître le nom particulier de cette figure de style.

On pourrait la qualifier de sorte d’extrapolation.

N’ayant, je le confesse, lu ni le livre ni l’auteur en question, je suis mal placé pour approfondir l’analyse.

En revanche, à propos de la caricature décrite dans l’extrait, on peut supposer qu’il s’agit de la suivante, de Benjamin Roubaud :

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On y retrouve bien l’Académie française, mais l’autre monument foulé par Victor Hugo est le Théâtre français, pas l’Assemblée nationale. Peut-être est-ce une autre extrapolation…

Dans le texte accompagnant la caricature, il est écrit,


Il est grand, il est grand, mes frères,
Il a sous ses pieds les palais,
À ses genoux, les ministères,

qui colle bien avec l’idée de pouvoir présente dans le texte de Robitaille.

Je n’y vois pas la même chose que toi, pour moi ça n’a pas vraiment de rapport avec la chronologie.

Le parce que est maladroit/figuré, parce qu’il ne désigne pas la cause, mais une conséquence commune à tous les autres cas, invariable.

Ex:

-Prends le train ! Si tu prends la voiture, tu vas être en retard !

-Pourquoi ?

Parce qu’à chaque fois que tu prends la voiture, t’es en retard ! Parce que tu peux pas t’empêcher de passer par des petites routes, de regarder le paysage, et t’arrives 2 heures après tout le monde !

De mon point de vue, c’est essentiellement la même chose. Il n’y a pas la chronologie postérieure pour justifier l’évènement, mais on a bien le premier "parce que" qui ne répond pas à "pourquoi tu seras en retard" mais à l’affirmation "pourquoi je sais que tu vas être en retard".

Dans la phrase avec Hugo, même si l’auteur "triche" en écrivant après les faits, il le dit comme si "On aurait pu prévoir que ce serait une affaire d’état", avec pour raison : "C’est toujours comme ça".

Le fait de prendre un évènement postérieur renforce juste l’idée du "Ça a toujours été comme ça et ça sera toujours comme ça, avant ou après Hugo."

L’hystérologie, ou hystéron-protéron, est une figure de style qui intervertit l’ordre chronologique ou logique des faits qu’elle présente. Plus présente chez les écrivains antiques, elle est souvent mal comprise aujourd’hui, son absurdité étant perçue avec trop d’acuité pour qu’elle puisse préserver son pouvoir d’évocation.

L’idée est de donner la priorité à ce qui importe, de mentionner d’entrée de jeu ce qui compte le plus. Si l’effet est plus important que la cause, ou le postérieur à l’antérieur, alors la cause ou l’événement antérieur sera relégué à une position satellite, en dépit de la chronologie ou de la logique.

Virgile, par exemple, en a fait usage, donnant ici priorité à la mort, inévitable, plutôt qu’au moyen par lequel elle arrivera. Les traductions françaises consultées sont, à une exception près, fidèles au texte latin.

Moriamur et in media arma ruamus.
    –Aenidos (L’Énéide) II.353, Virgile

  • Mourons en nous précipitant au milieu des ennemis.
       Traduction de Th. Cabaret-Dupaty, 1897

  • […] mourons, jetons-nous au milieu des glaives ennemis.
       Traduction d’Aug. Desporte, 1902

  • Mourons ! Jetons-nous au milieu des armes.
       Traduction d’André Bellessort, ca. 1964

  • Mourons, et jetons-nous au milieu des épées !
       Traduction de Marc Chouet, 1984

  • Mourons et au milieu des armes jetons-nous
       Traduction de Jeanne Dion et Philippe Heuzé, 2015

Une autre hystérologie de Virgile a connu un sort plus malheureux en traduction, où seule une traduction littérale, peu élégante car collant au mot-à-mot, la rend en français.

Inclusos utero Danos et pinea furtim
Laxat claustra Sinon.
    –Aenidos (L’Énéide) II.258, Virgile

  • Sinon […] relâche furtivement les Grecs enfermés dans le ventre du cheval et ouvre les clôtures de-pin
       Traduction littérale d’Aug. Desporte, 1902

  • Sinon […] ouvre furtivement la prison des Grecs.
       Traduction de Th. Cabaret-Dupaty, 1897

  • Sinon ouvre secrètement aux Grecs la prison de sapin qui les enfermait dans ses flancs.
       Traduction d’Aug. Desporte, 1902

  • Sinon […] se faufile près du monstre où les Grecs étaient enfermés et abaisse les trappes de sapin.
       Traduction d’André Bellessort, ca. 1964

  • Sinon […] ouvre furtivement la trappe en bois de pin
    Et libère les Grecs enfermés dans le monstre.
       Traduction de Marc Chouet, 1984

  • […] un homme […] libère les Danaens enfermés dans le ventre en ouvrant les panneaux de pin, en cachette : c’est Sinon
       Traduction de Jeanne Dion et Philippe Heuzé, 2015

Ces réticences sur ce genre de figure de style sont strictement implicites. D’autres furent plus explicites :

a preposterous way of speaking, putting that first which should be last.
une manière de parler absurde, qui met en premier ce qui devrait être en dernier.
    Nathan Bailey, lexicographe anglais du XVIIIe siècle


Des exemples envisageables dans la vie quotidienne ?

Est-il besoin d’être un auteur antique pour trouver une valeur à l’hystéron-protéron ? Ou pour l’utiliser ? Peut-être pas…

  • Je t’ai servi une soupe. Et je l’ai faite aux tomates, comme tu la préfères.
  • J’ai rendu à ta sœur le livre qu’elle m’avait prêté. Je l’ai beaucoup aimé.

Pourquoi Louis-Bernard Robitaille utilisa-t-il l’hystérologie dans cet extrait ?

Si l’auteur semble à ce point indifférent à la chronologie, c’est parce qu’il énonce, en commettant une aussi remarquable erreur de causalité, une vérité intemporelle, qui n’a pas à s’embarrasser de la séquence des évènements. La véritable raison qu’il invoque pour justifier que l’élection de Hugo était une affaire d’État, ce n’est pas le fait que l’élection de Voltaire ou de Maurras en auront été, mais que « dès les origines, […] l’Académie avait été […] une affaire d’État majeure. ». Cela fait partie de la fabrique même de son être. Le jour où elle perdra cette particularité, elle ne sera plus l’Académie.

 

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