En dehors de ce fil et de faux positifs (erreurs de numérisation, noms propres, etc.), je ne trouve que deux occurrences de “anicroc” avec cette orthographe dans la littérature indexée par Google Books et deux autres sur le web :
- La transcription d’une lettre de la fin du 18e siècle qui utilise « qu’il y ait quelqu’anicroc ». Comme je ne peux pas voir le contexte, je ne suis pas sûr du sens, probablement « qu’il n’y ait pas de difficulté ».
- Une transcription d’une lettre écrite en Île-de-France entre 1846 et 1982¹, avec plusieurs fautes d’orthographe, qui utilise « nouvel anicroc » dans le sens de « nouveau problème ».
- Une rédaction d’un élève de collège en Alsace utilisant l’expression « sans anicroc ».
- Un texte rédigé pour une association française qui utilise « un anicroc » dans le sens d’« un accident ».
Vu la rareté du mot, mon hypothèse est qu’il s’agit d’une confusion entre les mots accroc et anicroche qui peuvent être synonymes (notamment dans l’expression « sans accroc/anicroche »). Comme le mot anicroche est plus rare mais a une sonorité qui ressemble un peu, il est naturel que la sonorité d’accroc déteigne dessus. Sur des centaines de millions de locuteurs, il peut bien y en avoir plusieurs qui ont fait cette assimilation indépendamment.
¹ Entre l’ouverture de la gare d’Épluches et la parution de l’ouvrage.
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