Je comprends intuitivement que concernant la sonorité, puis est mieux que peux, comme si l’on mettait une sorte de dièse. Et concernant le sens, que puis introduit une forme de retrait par rapport à peux.
Il n’y a rien d’autre à ajouter : c’est un problème d’ intuition, et donc de sensibilité, auditive, certes, mais relationnelle, vis-à-vis de la mémoire de l’aimée et vis-à-vis de sa propre mort.
La créativité se tient hors de la mathématique grammaticale et les règlements académiques, même si elle les inclus et les enfreins parfois.
Le fait même que le mot ait raisonné différemment, déclenche une surprise, un arrêt de la lecture automatique, de la connivence que l’on croit avoir avec l’auteur, pour révéler une dimension indéfinissable par essence, et révéler, derrière l’élégance de la formulation, la finesse et la profondeur des émotions.
L’argumentation n’est pas à chercher dans de verbeuses explications, mais dans pourquoi, après plusieurs lectures, ce mot est toujours vivant et présent.
C’est une exploration intérieure, une interrogation sur l’inconnu où ce mot là, et pas un autre, révèle l’univers manifesté dans le poème. C’est alors une des clefs qui permet de s’y glisser.
La (pseudo-)continuation de l’anaphore du début du poème me semble à elle seule justifier ce puis
là (~ puisque), et ce d’autant plus avec le grand nombre de rimes en -i (et -ir, dans une moindre mesure).
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