cas 1 et 3. Non, cela semble complètement faux en ce qui concerne le premier cas et le troisième; ces prononciation ne peuvent pas être standard; voilà la prononciation de « diagnostique » : [djaɡnɔstik]. On la trouve dans le TLFi, dans d’autre sources; je n’ai jamais entendu « [diaŋnɔstik] » et ne l’ai jamais utilisée moi-même.
cas 2. Pour le second il se peut qu’il y ait cette tendance, mais ce ne peut être que vérifiable dans les accents qui laissent tomber les e finaux, l’accent parisien et l’accent du Nord.
cas 4. la grande dame [lagrɑ̃ndam]. Lorsque l’accent ne laisse pas tomber le e final cela n’est pas possible et comme un accent standard pour le français est un tel accent, l’auteur doit extrapoler quelque peu; néanmoins, pour un accent tel que l’accent parisien il existe une façon de prononcer ces consonnes doubles (puisque le e disparait) qui est similaire à la prononciation de ces combinaisons en anglais, lesquelles sont appelées « geminates » dans la phonétique de cette langue; en ce qui concerne au moins l’accent parisien ces combinaisons de mots sont prononcées avec un long /d/, c’est à dire qu’un stop est initié sur le d de « grande », maintenu un peu plus longtemps que pour une plosive normale puis relâché sur le d de dame (autre exemple : code direct ).
cas 5. ça tombe mal [satɔ̃mmal]. Dans les accents sans e, il est possible que cette tendance soit assez forte; personnellement, je ne vois pas comment prononcer ces deux bilabiales d’affilé proprement d’une autre façon.
cas 6. il est completement dingue, mon ami […dɛ̃ŋmɔ̃nami]. Même relativement aux accents sans e, cela ne peut s’entendre que chez des personnes dont la prononciation est relâchée ; chez le locuteur avec une bonne articulation on entend distinctement le son /g/.
cas 7. la bombe [labɔm]. Cette prononciation n’est pas standard ; il faut l’admettre, sans l’appui d’une voyelle initiale dans le mot qui suit (bombe atomique) ce /b/ est difficile à placer; cependant il s’entend clairement d’habitude, par exemple dans cette prononciation proposée par reverso.
Question 2
Non, pour « panier » on ne doit pas dire « pagne é » plutôt que « pas niais ». Il en est de même pour « union ».
Les prononciations pour « baigner », « accompagner » et « brugnon » continuent à être « /bɛɲe/ », « /akɔ̃paɲe/ » et
« /bryɲɔ̃/ »; cependant il existe une certaine tendance de changement pour une prononciation avec /n/.
Par exemple « brugnon » doit avoir la prononciation « [bʁyɲɔ̃] ».
Il semble qu’il faille prendre l’opposition comme étant dans la réalisation du n qui est normalement /n/ pour le deux premiers et /ɲ/ pour les autres.
La notation en gras doit signifier que les deux prononciations sont utilisées et que celle qui est la norme est à droite du signe; je ne crois que cela soit autre chose; il faudrait vérifier dans l’ouvrage la liste des symboles utilisés.
Does this mean that in standard, proper French you should not pronounce these nasals consonants /m n ŋ/ but rather /b d g/ in these examples?
You’re exactly right. They should be pronounced [b d g] in standard proper French. Thus, in spoken Canadian French, it is “not uncommon” (by no means generalized throughout) to hear:
- admirer as [anmire]
(where the standard would be /admiʁe/) - une longue minute as [yn.lɔ̃ŋ.mi.nyt]
(instead of /yn.lɔ̃ɡ.mi.nyt/) - diagnostique as [diaŋnɔstik]
(instead of /diaɡnɔstik/) - la grande dame as [la.grɑ̃n.dam]
(instead of /la.grɑ̃d(ə).dam/) - ça tombe mal as [sa.tɔ̃m.mal]
(instead of /sa.tɔ̃b.mal/) - il est complètement dingue, mon ami as […dɛ̃ŋ.mɔ̃.na.mi]
(instead of /…dɛ̃ɡ.mɔ̃.na.mi/) - la bombe as [la.bɔ̃m]
(instead of /la.bɔ̃b/)
Does /ɲ/ has a tendency to be realized as /nj/ mean that in proper French you should say [paɲe] and [yɲɔ̃]?
No that’s not the case. PANIER and UNION are both properly and commonly realized as [nj]. They appear to be examples for the words that follow them, that should be realized [ɲ], but are rather commonly realized as [nj] in Canadian French (and in French in general these days, actually).
I did not understand the “<” sign in the citation at first either, but thanks to jlliagre, there is a plausible explanation now, that is, the realization [nj] came from the theoritical phonologic /ɲ. Either way, the proper pronounciations for BAIGNER, ACCOMPAGNER & BRUGNON all use [ɲ], and the process “currently at work” in spoken Canadian French is turning them into [nj] instead.
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