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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

Utilisation d’un « ne » explétif et de « jamais » dans une même proposition

Le CNRTL dans l’article sur ne donne dans une remarque (section E) en bas de page :

  1. On trouve dans ces constructions et les constructions apparentées des séquences du type ne (explétif) + pas comme cela était possible en français classique et est encore courant en français du Canada: C’est bien un beau gars; mais, tout de même, il a une drôle d’idée de se coiffer de la plus vilaine [fille] qu’il n‘y ait pas dans toute l’assemblée (Sand, Pte Fad., Paris, Garnier, 1958 [1849], p.128). On trouve aussi des séquences du type ne (explétif) + auxiliaire négatif composite: Il devait beaucoup plus qu’il n‘eût jamais possédé (Nodier, Fée Miettes, 1831, p.159). Ajoutez que Marguerite était revenue de ce voyage plus belle qu’elle n‘avait jamais été (Dumas fils, Dame Cam., 1848, p.16).
  2. Dans l’usage littéraire, ne explétif n’est généralement que facultatif. Sa vitalité baisse dans la langue parlée.

J’en conclus que c’est un usage connu et acceptable.

À titre personnel, je préfère de loin la formulation « C’est la pire chose qui soit jamais arrivée », car la présence du ne me paraît relever d’une hypercorrection.

La question est intéressante, mais l’exemple est bien plus particulier qu’il n’y parait.

Voici ce qu’il se passe dans un cas simple (je crains que est habituellement suivi de l’explétif) :

Je voudrais qu’il soit là.
Je voudrais qu’il ne(négation) soit jamais là.

Je crains qu’il ne(explétif) soit là.
Je crains qu’il ne(négation+explétif) soit jamais là.

Le tout dernier ne est à la fois un ne de négation (nōn latin) et un ne explétif ( + subjonctif latin).
Exemple tiré d’une note sur Wikipédia :

« timeo ne non veniat », « je crains qu’il ne [ne] vienne pas »; le français n’a pas pu reprendre cette construction à double semi-négation, propre au latin.

La même chose avec un jamais utilisé dans un contexte positif, adverbe qui renvoie à un moment indéfini (comme dans ton exemple).

A-t-il jamais eu la possibilité de le faire ?
Oui, je crains qu’il l’ait [jamais] eu.

N’a-t-il jamais eu la possibilité de le faire ?
Non, je crains qu’il ne l’ait jamais eu.

Le jamais « positif » dans une affirmation disparait en général. Instinctivement je n’ai pas rajouté de ne explétif, ça me parait néanmoins possible : « Oui, je crains qu’il ne l’ait eu », et par ailleurs d’autres exemples issus de la littérature ont déjà été donnés par Alexandre, mais ça deviendrait limite ambigu dans d’autres contextes. En particulier, ce serait certainement une très mauvaise idée de faire apparaitre à la fois le ne et le jamais, car les réponses affirmative et négative seraient confondues. C’est dû au fait que le ne et le non latin sont confondus en français.

J’en viens maintenant à l’exemple de départ. Dans des constructions comparatives l’usage de l’explétif est assez courant (même s’il se perd dans le langage parlé), en voici un exemple extrait de Wikipédia :

Il a travaillé aujourd’hui plus longtemps qu’il n’a coutume de le faire.

Par contre, avec une construction superlative le ne explétif n’est a priori pas d’usage (et ça semble confirmé par ngrams).

C’est la pire chose que j’aie faite.

C’est la pire chose qui soit (jamais) arrivée.

La question du ne + jamais ne se pose donc pas pour l’exemple de départ, même si au subjonctif, le jamais « positif » apparait fréquemment. Si elle se posait, la configuration serait la même que dans l’exemple précédent, même si l’ambiguïté n’est pas aussi critique : on compare rarement des choses qui ne sont pas arrivées.

 

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