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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

Un verbe peut-il avoir deux COD ?

En anglais on ne parlerais que de « deux compléments d’objets » (two objects); en français il n’est jamais question de deux COD mais il peut être question de deux CO et alors l’un est un COS selon la nouvelle grammaire (traditionnellement un COI, COS signifiant « CO secondaire »). De plus, dans le cas présent le français considère que le second complément (vous) relève d’une fonction différente de celle du COI, celle-ci étant le datif ou couramment ce qui est appelé le complément d’attribution.

La nomenclature mise à part, il existe des cas similaires, bien sûr, mais il n’existe pas véritablement un problème de distinction par l’ordre, ni en français ni en anglais (sauf si une préposition n’est pas utilisée) ; l’ordre est plutôt une question d’usage et en français il ne s’agit pas d’un ordre unique ; il dépend de la personne lorsque des pronoms objet sont utilisés (ngram). Cependant, ces cas seraient limités à des contextes où les compléments sont des pronoms, une préposition semblant toujours être nécessaire lorsque le COI ou le complément d’attribution n’est pas un pronom ;

  • Nous le leur avons dit hier.
  • Elle nous l’a dit hier.
  • Il leur livre du lait tous les matins ; il le leur apporte de bonne heure.

La distinction se fait à la fois sur la base de la nature des mots, pronom objet direct (le, la, les ), pronom COI (lui, leur, vous, …) et sur l’ordre ; l’ordre seul ne suffit pas ; par exemple, si on écrit « I give an apple Tom. » on distingue le COD au moyen de la nature des mots et on conclut qu’il y a une faute et qu’il faut écrire « I give an apple to Tom. ». Cela est confirmé ici, à la fin du second paragraphe.

Si on sort de la question les cas d’énumération (J’enseigne la musique et les mathématiques) dans lesquels c’est l’énumération qui sera tenue tout entière pour syntagme nominal complément d’objet direct et non chacun de ses membres individuellement, on réalise que la double complémentation objectale ne peut concerner que les verbes à trois actants : Un sujet et deux objets.

Riegel observe que “Ces verbes dénotent une opération concrète ou figurée de transfert entre deux des actants.”

Les deux objets de ces verbes jouent donc chacun un rôle (sémantique) différent. Pour être cohérent, on doit donc leur conférer deux fonctions différentes.

Si un des deux objets est dit direct => l’autre ne peut pas l’être => exit toute possibilité de double complémentation directe.

Une telle logique nous permettra de répondre à la question du titre : NON!


L’illusion de la possibilité d’une double complémentation directe nous vient du latin ainsi que d’une définition exclusivement (morpho)syntaxique du COD.

L’accusatif est le (seul et unique) cas correspondant au complément d’objet direct.

  • Doceo aliquid : (I teach something / J’enseigne quelque chose)

aliquid, accusatif neutre d’aliquid <=> COD (en latin) => dans mes traductions.

  • Doceo aliquem : (I teach somebody / J’instruis quelqu’un)

aliquem accusatif masculin d’aliquis <=> COD (en latin) => dans mes traductions.

C’est là qu’on rigole : Le latin peut sans problème combiner les deux phrases ci-dessus dans un :

  • Doceo aliquem aliquid : (I teach somebody something / Heuu… la traduction française devra attendre…)

Deux accusatifs <=> deux COD-latin dans la même phrase!
L’appellation COD n’existant pas en latin, on dira plus formellement une telle construction à double accusatif.

L’ordre des mots étant, en latin, très souvent laissé à la discrétion de l’auteur, ce n’est pas sur lui qu’il faudra compter pour distinguer les deux. C’est alors sur la distinction animé / inanimé (inférable à partir du genre (N vs M ou F) que le lecteur se basera.


On voit dans l’exemple du paragraphe précédent que l’anglais peut sans problème traduire mot à mot. Mais… comme le dit l’OP, il faut impérativement respecter un ordre.

Eh oui! C’est que contrairement au latin, il n’est pas question de genre an anglais, le lecteur devra donc se fonder sur ce qui reste syntaxiquement à manger à la recherche d’une asymétrie dans la construction.

Un linguiste a démontré que, dans le cas des verbes trivalents, (l’anglais les dit ditransitive) seule une asymétrie de construction peut permettre de distinguer les deux objets.

Cette asymétrie peut tout à fait être assurée par jeu sur la position respective des deux objets dans la phrase.

Pour des raisons sur lesquelles les linguistes divergent, l’usage a consacré l’ordre (S V O2 O1) en tant qu’ordre canonique avec O2 dit secondary object plus proche du verbe qu’O1 dit primary object qui se trouve être le plus souvent direct.

I teach someone something

L’asymétrie pourrait aussi être introduite par l’intervention d’une préposition permettant de ne plus devoir se préoccuper de l’ordre et donc :

[S V O1 prep O2] ou [S V prep O2 O1]

I teach something to someone ou I teach to someone something

 

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