Aucune de ces deux substitutions (comme ou cela ressemble) n’est correcte. On pourra au choix
- éliminer le que : ils savent ce que c’est d’avoir un père
- monter des tournures un peu plus compliquées : ils savent à quoi ça ressemble d’avoir un père, ils savent ce que ça fait d’avoir un père, etc.
“Que” est un mot redoutable en français.
1- Il peut être conjonction, introduisant une subordonnée :
a) sujet : “Il m’est indifférent qu’il ait du succès” ;
b) objet : “Je crois qu’il a du succès” ;
c) circonstanciel : “Je croyais être enfin bon, qu’il m’a dépassé” [temps] ; “Il est si fort, que je tremble devant lui” [cause] ; “Venez, que je vous félicite” [but] ; “Il en fut si ému qu’il trembla” [conséquence] ; “Que ma lettre soit appréciée, cela me surprendrait” [hypothèse].
Ou introduisant une proposition indépendante :
“Je souhaite que ce soit permis”.
Ou purement coordinative, et analogue à “comme”, “puisque”, etc..
“Il en est ainsi, que je le veuille ou non”.
Et enfin se combine avec “plus”, “moins”, “tel”, etc..
2- Il peut être adverbe, interrogatif ou exclamatif :
“Que me dites-vous là ? ou ! “
3- Il peut enfin être pronom relatif, ou pronom interrogatif ou exclamatif, représentant un sujet, objet, ou complément circonstanciel :
“Je sais ce que je veux” ; “C’est à vous que ces discours s’adressent” ; “Que seriez-vous sans lui !” ; “Que se passe-t-il ?”.
Pour répondre enfin à la question, il semble que trois tournures soient également bonnes, mais de styles différents :
“Ils savent ce que c’est, d’avoir un père”. [simple]
“Ils savent ce que c’est, que d’avoir un père”. [plus insistant]
“Ils savent ce que c’est que d’avoir un père”. [plus éloquent]
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