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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

Répétition du sujet sous forme de pronom dans les questions

Oui! C’est marrant ces phrases à, on pourrait presque dire, deux sujets.

D’autant plus marrant qu’en ancien français, comme en latin… de sujet, on n’en mettait souvent… pas du tout, la désinence du verbe suffisant à préciser la personne.

Et encore plus marrant que sa répétition semble parfois si inutile étant donnée la proximité du référent qu’on cherche parfois à l’en éloigner en intercalant une virgule et l’interrogatif, donnant ainsi une troisième possibilité de formuler ta question : Et le prisonnier , comment a-t-il pu s’évader ?

Mais comme nous allons le voir… tout ceci n’est que… de bonne et simple logique!

L’inversion verbe-sujet dont témoigne ce a-t-il n’a strictement rien à voir avec l’inversion traditionnelle rencontrée dans les phrases interrogatives.

L’inversion verbe-sujet dans une phrase interrogative simple est commandée par le besoin de la différencier d’une affirmative et par le fait que dans une interrogative simple, l’interrogation porte sur le verbe. => On va le balancer en premier ce qui donnerait fort logiquement pour un Français du XIIe curieux de savoir si vos amis partent : Partent vos amis ? (J’ai un peu traduit 😉 )

Quand, comme c’est le cas ici avec comment, la question comporte un pronom ou adverbe interrogatif, ce dernier est à l’évidence suffisant pour marquer l’interrogation sans nécessité de maintenir l’inversion verbe-sujet.
Cette inversion-là qui subsiste n’est donc nullement liée au besoin de marquer l’interrogation mais bien plutôt au respect d’une règle très générale en ancien français :

Tout déterminant du verbe (nom, pronom, adjectif, adverbe) placé en tête de phrase entraîne nécessairement l’inversion du verbe! Point! Même, et d’abord dans le cas de phrases affirmatives.

Le français moderne conserve d’ailleurs quelques reliques de cette règle d’inversion. Ainsi une phrase affirmative que l’on pourrait très bien formuler ainsi :

À plus forte raison, aurait-il dû s’évader

Ainsi a-t-il pu s’évader.

De cette logique grammaticale, on conclura que, dans Comment le prisonnier a-t-il pu s’évader?, Comment marque l’interrogation et le a-t-il est une relique toute faite de l’application d’une règle d’application systématique en AF concernant toute phrase débutant par un déterminant du verbe.


S’évade le prisonnier ? Le prisonnier s’évade ?….

On l’a dit, dans une interrogation simple, l’interrogation porte sur le verbe.
Mais il peut arriver que l’on désire faire porter l’interrogation sur le sujet.

On se trouve alors devant un véritable casse-tête. car il faudrait, à la fois placer le sujet avant le verbe pour lui donner plus d’importance ET… le garder après le verbe afin de ne pas transformer l’interrogation en affirmation.

La solution s’impose alors logiquement… on mettra le sujet avant ET après :

Le prisonnier s’évade le prisonnier ? => le pronom pour éviter la répétition : => Le prisonnier s’évade-t-il ?

Génial non ?

Par souci de simplicité, La tournure contaminera alors les interrogatives avec mot interrogatif.
Mais, historiquement d’abord sous la forme soulignée en début de réponse en maximisant l’éloignement : Et le prisonnier, comment a-t-il pu s’évader ?

Bon… je suis passé rapidement de l’AF au moderne… il aura néanmoins fallu du temps pour en arriver là, d’autres solutions (très logiques elles aussi) avaient entre temps émergé comme par exemple mettre le verbe à l’infinitif. Pas con ça l’infinitif! Ça dispense du sujet.

Ainsi Froissart dans ses Chroniques aurait sans aucun doute préféré écrire :

Comment le prisonnier s’être évadé (J’ai évidemment adapté un Cuident cil François avoir reconquis…) qui aurait tout aussi bien pu logiquement l’emporter si… l’usage ne l’avait pas… ignoré.

Que de la logique donc que du très objectif dans tout cela…. Toi ne pas trouver ? 😉 (J’aime bien Froissart)

 

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