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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

Quel est le mot dont le développement s’est fait avec le plus de métonymies « successives » et est-ce significatif ?

Se trouve ci-dessous un résumé très compréhensif de l’usage métonymique du mot « lit », que l’on peut consulter dans le TLFi en son entièreté, mais il n’y faut pas chercher une relation ininterrompue de passage de signifié en signifié. Je n’avance pas du tout ce mot comme candidat au titre du mot dont l’évolution lexicale a amassé le plus grand nombre de concepts par métonymie mais comme un exemple de mot déjà remarquable par sa productivité sur le plan de son rendement métonymique. Je n’ai malheureusement pas le loisir de pouvoir m’intéresser aux deux questions qui restent, telles qu’appliquées à ce mot, comme elles semblent demander un très important effort d’étude, en particulier pour le quasi non initié que je suis.

Lit :

  1. coucher (le lit et la table)

  2. alitement (garder le lit)

  3. chez-soi (s’en retourner à son lit)

  4. place dans un hôpital (il n’y a pas assez de lits dans cet hôpital)

  5. mariage (issue d’un second lit)

  6. acte sexuel (peu stimulant au lit)

  7. activité sexuelle (pour le lit il n’était que peu enclin)

  8. l’évidement incurvé du terrain dans lequel coule l’eau d’un cours d’eau

  9. l’évidement incurvé des pentes d’une montagne dans lequel est logé un glacier

  10. trajet habituel d’un vent (le lit de l’alizée)

  11. direction d’où souffle le vent

  12. couche d’un matériau (lit de pétales de roses)

  13. assise (construction) (une assise de mortier, une assise de gravier,…)

  14. (culinaire) garniture (rôti sur un lit de haricots)

  15. champ (sens fig.)

Un de mes professeurs aimait donner l’exemple de l’évolution du mot “bureau”, qui désignait à l’origine un petit tapis étalé sur une table de travail (sens aujourd’hui disparu), puis a désigné:

  • la table elle-même
  • la pièce où se trouve la table
  • le bâtiment ou le lieu de travail
  • les personnes qui y travaillent
  • l’organisme qui emploie ces personnes

CALCUL

Par une première métonymie datant d’avant le français, le latin avait nommé calculus un caillou servant à compter, d’après l’acception plus large du mot qui signifiait simplement caillou.

Après un détour via calculare, « déterminer par le calcul », le français a déverbalisé le verbe calculer pour en faire calcul, aujourd’hui homonye d’une autre transformation sémantique contemporaine du caillou latin, appliquée aux concrétions solides formées dans un organisme vivant et pouvant mener à diverses complications (calculs rénaux, par exemple).

Le calcul désigne aujourd’hui aussi bien, à divers niveaux d’inclusion et de généralité :

  • une opération sur des valeurs
  • le résultat de cette opération
  • un ensemble de procédés permettant d’établir les opérations
  • à un niveau plus familier, on désigne aussi simplement par calcul d’un côté l’arithmétique, d’un autre le calcul différentiel et intégral

Du calcul numérique qui permettrait de prédire l’issue de certains événements (la mise sur orbite d’un satellite artificiel, par exemple), une métaphore (non une métonymie) nous mène au calcul qui est processus de détermination de certains évènements dont les règles mathématiques sont moins sûrement établies (le devenir du cours d’un titre à la bourse, le résultat d’un match de tennis) ou laissées de côté pour une autre méthode déductive (prédiction du temps requis avant qu’un enfant se blesse dans un groupe peu surveillé).

Mais ce calcul qui envisage les effets de manière non-numérique a de nouveau, par métonymie, dérivé vers une nouvelle signification, celle du calcul qui organise les événements et tente de dévier le cours de ceux-ci à son avantage (élaborer, déjouer un calcul).

De ce dernier, par métonymie encore, on désignera par calcul l’attitude ou le comportement d’une personne qui fait ce genre de calcul, terme que l’on pourra plus ou moins opposer à la spontanéité.


L’évolution décrite ici pour ce mot montre un mélange de nouvelles réalités, d’évolution dans l’analyse de comportements (sans pour autant que les comportements soient nouveaux) et de cette tendance naturelle au raccourcissement des termes communément utilisés.

Nouvelle réalité dans l’introduction des opérations mathématiques et de récupération d’un bien naturel et abondant permettant de les effectuer facilement, nouvelle méthode d’analyse numérique dans le cas du calcul différentiel et intégral, généralisation du sens existant dans le cas de procédés généraux d’établissement des règles logiques permettant d’effectuer des opérations.

Évolution dans l’analyse faite du processus d’estimation du résultat d’une séquence évènementielle, car il serait étrange d’envisager l’humain ne supputant pas du devenir en fonction du présent avant l’arrivée de l’arithmétique formalisée.

De façon similaire, il n’est pas vraisemblable que l’humanité ait attendu l’arrivée des mathématiques pour tenter activement de détourner à son avantage les situations, les gens et les biens. On supposera donc que le calcul s’est plutôt incarné comme une dénomination ingénieusement intuitive de ce genre de comportement, si correctement formulée qu’elle aurait porté un sérieux ombrage au terme qui en tenait lieu jusqu’alors.

Quant au raccourcissement, on le retrouvera dans les dénominations plus familières. Quel étudiant en sciences utilisera systématiquement calcul différentiel et intégral ? Lorsque la distinction est importante, il l’utilisera, certes, mais sinon, l’expression est beaucoup trop longue pour le confort.


MIDI

Midi, étymologiquement le milieu (mi-) du jour (di), et ensuite :

  • Le nom de douze heures, puis
    • L’heure qui suit, avant treize heures
      • Du précédent, en Belgique, la pause de travail qui survient alors.
    • Dans l’expression C’est midi (sonné) : en référence aux douze coups qui peuvent marquer une limite temporelle, diviser l’avant et l’après, et qui signifie alors qu’il n’y a plus moyen, que c’est impossible.
    • Dans l’expression marquer midi, en référence à la position des aiguilles d’une horloge marquant cette heure du jour : être en érection.
  • Le sud, la direction où se trouve le soleil en ce temps de la journée, duquel découle
    • Les régions du sud d’un pays (le Midi de l’Italie)
      • Plus précisément encore, les régions du sud de la France (prendre ses vacances dans le Midi)
  • Le milieu d’un évènement temporel marqué d’un début et d’une fin, spécialement
    • Le midi de la vie, l’âge du plein épanouissement physique et intellectuel, métonymie dont l’origine pourrait remonter au sphinx qui posa son énigme (Quel être, pourvu d’une seule voix, a d’abord quatre jambes le matin, puis deux jambes le midi, et trois jambes le soir ?), de laquelle découle…
      • …une certaine idée d’apogée, symboliquement proche de ce sommet qu’atteint le soleil au milieu du jour avant d’entreprendre sa descente.

Meridis, midi en latin, a aussi quelques séquences de nouvelles significations :

  • L’heure méridienne : midi, d’où
    • La méridienne : la sieste que l’on fait vers le milieu du jour, puis…
      • Une méridienne : un canapé sur lequel on se repose
  • Méridional adj : du sud, de la position du soleil à midi
    • Méridional, e n : une personne du sud de la France
  • Méridien :
    • En astronomie, géographie : chacun des grands cercles de la Terre, perpendiculaires à l’équateur et passant par ses pôles, ainsi nommé parce que le soleil intercepte le méridien local au milieu de sa course quotidienne. Viendra ensuite, s’éloignant de plus en plus du concept de la moitié du jour…
      • En mathématiques, plus généralement : intersection d’une surface de révolution et d’un plan par l’axe la générant.

Pourquoi midi aurait-il autant de séquences de nouvelles significations par métonymie ? L’expliquer sans davantage de réflexion et d’étude serait pure conjecture. Une première hypothèse pourrait être que midi est d’une grande importance symbolique dans la vie des sociétés humaines, et ce probablement depuis bien avant l’écriture, et qu’en conséquence il semblerait normal qu’on en discutât davantage et qu’on l’introduisît dans nombre de comparaisons, figures de style et métonymies. Mais il faut encore tester face à la réalité.


Il est intéressant de comparer les différents mots proposés jusqu’à présent :

  • Bureau
  • Calcul
  • Mariage
  • Midi
  • Plume

Parmi ceux-ci :

  • Deux cas émanant d’un objet naturel commun (plume, calcul), un autre inspiré par l’étude de l’alternance du jour et de la nuit, et donc du soleil, élément naturel unique et inaccessible, certes, mais néanmoins d’une extrême importance (midi). On pourra penser que cela leur donne une longueur d’avance sur d’autres termes, qui durent attendre de s’incarner dans l’humanité avant de devenir productif en métonymies successives. En creusant un peu, on pourrait penser à d’autres termes d’entités naturelles ayant généré quelques autres termes par métonymie ou par métaphore. Par exemple, branche, de l’arbre d’abord, puis de l’arbre généalogique, puis d’une discipline quelconque du savoir. Herbe, qui pourra désigner plus spécifiquemen

    Il semble y avoir une succession assez solide en ce qui concerne les sens qu’a acquis le mot « plume » et il est possible que quelques autres sens puissent être glissés dans la liste, comme par exemple la plume en tant que « polémique ».

    1. appendice sur les ailes de l’oiseau
    2. instrument pour écrire
    3. art de former les lettres (avoir une belle plume)
    4. moyen d’expression (la plume cèdera au sabre)
    5. manière d’écrire (sous la plume de Debray)
    6. profession (homme de plume, la plume a ses exigences)
    7. écrivain (quelques plumes vénales)

    Il existe une succession certaine dans le sens de l’aspect pragmatique diminuant; du point de vue chronologie il se peut que la successivité soit rompue pour l’un des éléments à partir du quatrième.

    La séquence exacte de leurs apparition dans la langue demeure à établir, mais il y a sans conteste un grand jeu de poupées russes dans la notion de mariage, qui représente indifféremment :

    • l’union permanente de deux personnes
    • la cérémonie au cours de laquelle est établie l’union
    • le cortège accompagnant le couple avant et après la cérémonie (un bruyant mariage défilant dans la ville)
    • l’ensemble des festivités accompagnant ce jour (les noces)
    • l’état d’union s’ensuivant (préférer le mariage à la soutane1)
    • l’institution donnant un statut légal à une telle union

    1 La soutane elle-même, décrivant l’état éclésiastique, est une acception arrivée par métonymie du vêtement typique de l’éclésiastique.

     

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